Danièle Boni-Claverie s’est prononcée jeudi sur les prochaines élections législatives. Pour la Présidente de l’URD, il est hors de question de participer à une quelconque élection sans une réforme préalable de la CEI.
Boni-Claverie en ordre de bataille pour une réforme de la CEI
La composition actuelle de la Commission électorale ivoirienne (CEI) n’en finit pas de susciter la colère de l’opposition. La grogne contre le maintien de Youssouf Bakayoko à la tête de l’institution chargée d’organiser les prochaines élections s’intensifie de plus en plus.
La Présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD) est sortie de sa réserve, ce jour, pour exiger la réforme de la CEI. Boni-Claverie a fait savoir que son mouvement « refuse de participer à toutes élections qui ne prendraient pas en compte une réforme profonde de la CEI selon l’arrêt de la Cour africaine des Droits de L’Homme. Celle-ci recommande au gouvernement actuel de respecter les normes juridiques internationales d’équilibre, d’indépendance et de neutralité qui s’attachent à ces Institutions vis-à-vis du pouvoir. »
Une solution devrait ainsi être trouvée pour reformer la CEI afin d’éviter l’exclusion de certains partis du jeu politique. Le gouvernement doit davantage prêter attention aux réclamations de l’opposition. Mais jusqu’ici, le président Alassane Ouattara semble réticent à reformer l’équipe qui l’a annoncé gagnant aux élections présidentielles de 2011 depuis son QG du Golf Hôtel.
L’ancienne ministre de la Communication a vivement dénoncé l’indifférence affichée par le Chef d’État face aux revendications des opposants et l’injonction de la Cour africaine. « Nous déplorons les tergiversations des autorités à se conformer à cette injonction d’autant plus que le régime du Président Ouattara s’est bâti en tant que membre de l’Union africaine sur la suprématie donnée aux décisions internationales », a-t-elle déclaré.
Il reste donc à l’opposition de parler d’une seule et même voix pour changer les choses au sein de l’organe devant organiser les scrutins en Côte d’Ivoire. Une réunion est prévue le mardi 6 février entre plusieurs partis d’opposition qui cherchent à parler de la voix dans ce dossier.