Cissé Bacongo, le vice-président chargé des affaires juridiques, institutionnelles et des droits humains au RDR, a lancé un appel à la réconciliation entre son parti et le FPI, ce dimanche, lors d’un meeting à Koumassi.
Cissé Bacongo demande au FPI de rejoindre le RHDP
Cissé Bacongo a, lors d’un meeting, évoqué les véritables difficultés qui minent le paysage politique ivoirien. C’est eu égard à ces difficultés que le député RDR de Koumassi souhaite que le Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement des républicains (RDR) se donnent la main pour réinstaurer la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. Une décision de bon augure, mais que l’histoire politique entre les deux partis rendrait quasi impossible.
Conscient de cela, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a invité les militants de son parti à » ne pas être crispés » pour la seule raison que les crises que traverse le pays sont dues à des prises de position souvent trop égoïstes des acteurs politiques ivoiriens.
Évoquant la récente visite de Pascal Affi N’guessan chez Henri Konan Bédié, Bacongo a trouvé ce geste salutaire, même si des voix s’élèvent contre cette initiative de l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo. En effet, l’orateur reste convaincu qu’il ne s’agit nullement d’un acte de trahison de la part du président du PDCI, mais plutôt d’un ralliement du FPI tendance Affi à qui il souhaite la » bonne arrivée au RHDP « .
Le juriste attitré du RDR poursuit par ailleurs sur sa lancée en invitant le professeur Aboudramane Sangaré, le gardien du temple du FPI (comme l’appellent ses partisans), à rejoindre la famille RHDP. « Maintenant, nous attendons le professeur Aboudramane Sangaré « , espère-t-il.
Ce discours de Cissé Bacongo revêt certes une allure de réconciliation de l’ensemble de la classe politique, mais à y voir de près, cet appel s’apparente à de la provocation vis-à-vis des pro-Gbagbo.
Tout d’abord, ce haut cadre de la rue Lepic tient ce discours pour rassurer ses partisans du RDR que la visite d’Affi N’Guessan ne pourra pas occasionner le ralliement du PDCI aux anciens refondateurs. Par ailleurs, quand bien même le député de Bongouanou dirige la tendance modérée du FPI, il ne pourrait vraisemblablement pas rejoindre le RHDP. Au pire des cas, une coalition avec le PDCI serait envisageable compte tenu des dernières sorties du président du FPI. Quant aux « Gbagbo ou rien« , l’équation pourrait se corser davantage, d’autant plus qu’ils restent alignés sur leur position rigide.
En tout état de cause, si le FPI et le RHDP doivent s’unir, de quelle opposition parlera-t-on en Côte d’Ivoire ?