Amadou Koné est revenu sur l’affaire de nouveaux véhicules pour remplacer les minicars communément appelés « gbaka ». Le ministre ivoirien des Transports a précisé que cette mesure ne repose sur aucune contrainte.
Amadou Koné dément le renouvellement forcé des Gbaka
Le mercredi 31 janvier, l’assistant-principal du directeur général du Fonds de développement du transport routier (Fdtr), Louamé Casimir, avait annoncé l’arrivée de nouveaux véhicules pour « remplacer » les « gbaka », ces minbars en circulation à Abidjan.
Ces informations ont été reprises en boucle par la presse et défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Si cette annonce est plutôt une bonne nouvelle pour les usagers de transports en commun, elle n’est pour autant pas du goût de tout le monde.
Cette déclaration du Fdtr a, en effet, suscité inquiétude et colère dans le camp des propriétaires et chauffeurs de « gbaka ». Ces derniers y voient une véritable menace contre leurs activités. Il faut dire que des centaines, voire des milliers de chauffeurs et leurs « apprentis » pourraient perdre leur « gagne-pain » en raison de la mise en fourrière de leurs véhicules jugés dépassés.
Pour donc taire toutes les polémiques, le ministre Amadou Koné a précisé dans un communiqué « qu’il n’a jamais été question d’un remplacement forcé et systématique de quelque véhicule que ce soit. Le programme de renouvellement du parc automobile en Côte d’Ivoire repose sur une adhésion volontaire ».
À noter que le parc automobile ivoirien est vieillissant. Sur les quelque 398 000 véhicules qui circulent sur le territoire, « 85% des véhicules en Côte d’Ivoire ont plus de 10 ans, 14% plus de 20 ans et 1% ont moins d’un an ».
Le renouvellement du parc automobile est donc une mesure qui s’impose aujourd’hui à la Côte d’Ivoire. Toutefois, le gouvernement devrait faire preuve de flexibilité afin que cette réforme ne participe pas à augmenter le chômage et à raviver les tensions. Le régime d’Abidjan devrait par ailleurs user de mesures moins sévères afin d’inciter peu à peu les Ivoiriens à ce changement et à une Côte d’Ivoire nouvelle.