Au Gabon, les élections législatives sont prévues pour fin avril 2018. Si Jean Ping refuse catégoriquement de participer à cette joute électorale, toute l’opposition ne partage pas cette option. Certains partis envisageraient de prendre part à ces législatives.
Jean Ping et l’opposition divisés sur la participation aux législatives ?
Dans son message de fin d’année, le Président Ali Bongo Ondimba a précisé l’agenda électoral et annoncé la tenue d’élections législatives en cette année 2018. Aussi, les partis politiques affutent d’ores et déjà leurs armes pour se donner des eprésentants à l’Assemblée nationale gabonaise.
De son côté, Jean Ping, convaincu d’avoir remporté la Présidentielle d’août 2016, n’entend cependant pas participer à ces législatives, quitte à légitimer un pouvoir illégal à ses yeux. L’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) s’est donc exclu de ces élections et a appelé ses partisans au boycott.
Mais voilà, la coalition qui l’a soutenu lors de la présidentielle commence à s’effriter. Il faut dire que cela fait plus de 16 mois que le leader de l’opposition, avec des tournées internationales, revendique sa victoire, sans que rien ne bouge. Le fils d’Omar Bongo reste toujours à la tête du Gabon.
Face à cette difficulté, certains partis de l’opposition ont donc décidé de changer leur stratégie. Ce samedi 10 février, Zacharie Myboto, un poids lourd de l’opposition, a fait une déclaration qui laisse penser que son parti et bien d’autres réfléchissent sérieusement à une éventuelle participation à ces élections.
« Plusieurs partis politiques membres de cette coalition, dont l’Union nationale, travaillent actuellement sur le dossier », a-t-il affirmé. Cette déclaration montre bien que si Jean Ping reste intransigeant sur sa position, certains membres de son parti n’excluent pas une participation aux législatives 2018.
À noter qu’en 2011, l’opposition avait boycotté les élections législatives, dénonçant un manque de transparence électorale. Un nouveau boycott priverait ce camp hostile au pouvoir d’une tribune aussi importante que l’hémicycle.