Le président Alassane Ouattara fera une adresse à la nation dans les prochains jours. Ce discours portera sur les scènes de violence qui ont secoué la ville de Bloléquin, suite à la mort d’un civil et le lynchage d’un gendarme, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, à l’issue d’un Conseil des ministres.
Après les violences de Bloléquin, Alassane Ouattara va s’adresser à la nation
Le samedi 17 février 2018, la ville de Bloléquin, située dans l’ouest ivoirien à la frontière du Liberia, a été le théâtre de vives tensions. La mort par balle d’un autochtone guéré suite à une altercation avec un gendarme à un corridor a suscité la colère de la population.
En guise de représailles, « un groupe de jeunes révoltés » a attaqué les forces de l’ordre postées à ce corridor, lynchant à mort un gendarme. La gendarmerie locale a été incendiée, les résidences du préfet, du secrétaire général de préfecture et du sous-préfet ont été saccagés et 14 domiciles des forces de sécurité ont également été vandalisés.
Interpellés par cette situation, les soldats des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont été déployés dans la ville et ont pu calmer la furie des populations. Toutefois, ce mouvement de représailles n’est pas passé inaperçu aux yeux du Gouvernement qui a promis ouvrir des enquêtes en vue de situer les responsabilités.
À l’issue d’un Conseil de ministre qui a lieu ce mercredi 21 février, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné a annoncé que le Président ivoirien Alassane Ouattara va s’adresser à la nation suite à ces scènes de violences. « Le chef de l’État fera une adresse à la nation dans les prochains jours relativement à ces faits et d’autres faits de la même nature », a assuré le ministre de la Communication et de l’Économie numérique.
Si l’on ignore encore le contenu du discours du Chef de l’État, une chose est sure, c’est que des sanctions et des mesures seront prises afin de rétablir l’ordre à l’intérieur du pays et empêcher toutes récidives.
Il faut dire que depuis quelque temps, les populations ivoiriennes ont tendance à se soulever pour se faire justice elles-mêmes. Ce fut le cas à Djébonoua, ville située à 16km de Bouaké, où une bagarre rangée entre les jeunes autochtones baoulés et les transporteurs allogènes malinkés a fait quatre blessés et d’importants dégâts matériels.