Le métro d’Abidjan est un projet de train urbain qui desservira la ville d’Abidjan du Nord au Sud, c’est-à-dire d’Anyama à Port-Bouët. Mais un observateur avisé vient de proposer un autre itinéraire pour mieux rationaliser le transport urbain abidjanais.
Le métro d’Abidjan, un trajet à redéfinir ?
Lors du récent Sommet Union africaine – Union européenne tenue en novembre dernier à Abidjan, les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron avaient lancé les travaux préparatoires de ce projet, dont le coût est estimé à 918 milliards de FCFA.
Les 37 km de voie ferrée initialement prévus dans le cadre de cette réalisation relient la Commune d’Anyama à celle de Port-Bouët en passant par le Plateau. L’itinéraire précis de ce train urbain se définit comme suit : Anyama – PK 18 Agoueto (Abobo) – Avocatier / Sagbé Nord (Abobo) – Abobo gare (Abobo) – Humici (Adjamé) – Agban village (Attécoubé) – Le Plateau, boulevard de la Paix – Treichville, boulevard de Marseille – Biétry / Zone 4 (Marcory) – Port-Bouët nord.
Mais ce trajet ne correspond véritablement pas à l’explosion démographique de la capitale ivoirienne, d’autant plus qu’il ne contribuera pas à résoudre efficacement le problème du transport urbain en Abidjan. Aussi, Mamby Koulibaly, un cadre de banque, a proposé sa recette pour faire de ce nouveau moyen de transport une véritable solution au déplacement des Abidjanais.
Il a donc proposé de nouveaux itinéraires pour permettre de rendre le réseau plus fluide : « Le train rapide d’Abidjan pourrait voir son réseau se densifier par une ligne Yopougon- Bingerville passant par Abobo où l’on aurait une correspondance avec la ligne Anyama- Port-Bouet. Le passage par la zone reliant le secteur de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), à celui de N’Dotré éviterait d’énormes contraintes techniques qu’imposerait l’aspect très accidenté de la voie Adjamé-Yopougon. »
Poursuivant, il ajoute : « S’agissant de la gare interurbaine, elle gagnerait à être reliée à des gares périphériques à réaliser à chacune des entrées naturelles de la ville d’Abidjan. Il s’agit de Yopougon, Anyama et Grand-Bassam. Cet aménagement éviterait la circulation de gros porteurs dans la ville d’Abidjan, les connexions étant alors assurées par des cars de moyenne portée qui feraient le lien entre la gare inter-urbaine et les gares périphériques. Cette variante qui n’est pas incompatible avec les circuits propres à la SOTRA, nous ferait l’économie d’un quelconque monopole à attribuer aux uns ou aux autres. »
À noter que le coût de réalisation de ce train urbain est jugé trop exorbitant. L’étendre à d’autres communes de la capitale ivoirienne et de sa banlieue tel que proposé par ce banquier pourrait permettre de mieux rentabiliser le trafic. À moins que les concepteurs, réalisateurs et exploitants de ce réseau ferroviaire ne disposent de leur propre stratégie commerciale. Ce métro sera opérationnel en 2022.