Ce vendredi 2 mars, Ouagadougou a été le théâtre d’une attaque armée. Plusieurs sites importants de la capitale burkinabè ont été la cible d’un commando mystérieux. Les autorités du Faso privilégient la piste « terroriste ».
Ouagadougou visée par une énième « attaque terroriste »
Ouagadougou vit des heures chaudes depuis ce vendredi matin. Plusieurs attaques sont en effet en cours dans la capitale burkinabè. Le secteur de l’Ambassade française a été la cible d’individus armés.
Selon les témoignages, plusieurs assaillants revêtus des treillis de l’armée ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers les résidences administratives. Des tirs ont retenti dans les environs de l’institut français, de l’Ambassade française et de la Primature burkinabè. Une grosse explosion a par ailleurs été entendue dans les environs de l’État-major des armées burkinabè.
Des unités de Gendarmerie et de l’Armée ont été déployées et tentent de stopper la menace. « Quatre assaillants ont été neutralisés », apprend-on d’un communiqué gouvernemental. Cependant, aucun bilan n’est pour l’instant disponible.
Contrairement à ce que pensaient certains habitants, dès les premières heures de l’attaque, à savoir une possible tentative de putsch menée par les anciens hommes du général Gilbert Diendéré, les autorités burkinabè évoquent plutôt une « attaque terroriste ».
Jean-Claude Bouda, le ministre de la Défense a qualifié ces événements « d’attaque terroriste visant l’état-major et l’ambassade de France ». Selon le maire de la capitale, Armand Béouindé, « il s’agit bien d’une attaque terroriste. L’ambassade de France a été prise pour cible, ainsi que l’état-major, qui a été attaqué par une dizaine d’assaillants », a-t-il renchéri.
Ce n’est pas la première fois que le Burkina Faso essuie un attentat terroriste. En janvier 2016, des jihadistes avaient pris d’assaut l’hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino, faisant une vingtaine de morts. En août dernier, deux assaillants armés de kalachnikovs avaient également ciblé le restaurant-café Aziz Istanbul de Ouagadougou. Dix-huit (18) personnes avaient perdu la vie ce jour-là.
Hantée par ces attaques terroristes à répétition sur leur territoire, les Burkinabè s’interrogent sur la fin de cette spirale de violence.