Tel que constaté en Côte d’Ivoire, le phénomène d’ enlèvement d’enfants a pris des proportions on ne peut plus inquiétantes au Sénégal. Face à cette situation, le gouvernement Macky Sall a mis en place une « Task Force » pour traquer et punir les auteurs de ces actes inhumains.
Enlèvement d’enfants, le Sénégal lance une force spéciale
Le phénomène de disparition et d’assassinat d’enfants a pris de l’ampleur en Afrique occidentale. Depuis quelque temps, il ne se passe pas une seule journée, sans qu’un parent ne poste sur les réseaux sociaux la disparition de sa progéniture ou de son protégé.
Dans le pays de la Teranga, plusieurs cas d’enlèvement d’enfants ont également été enregistrés dans diverses localités. Vol, kidnapping ou séquestration, les mineurs sont devenus la cible des malfaiteurs.
Fin février, dans la localité de Touba, un enfant d’à peine 8 ans a été retrouvé égorgé et sa tête emportée. Recherché depuis quelques jours, le jeune Fallou Diop, à Rufisque, a aussi été assassiné. Une tentative d’enlèvement a même été perpétrée à Matam.
Le Directeur de la Sécurité publique, Abdoulaye Diop, a qualifié cette situation « d’épiphénomène qui dérègle la vie en société ». Devant ce sentiment d’insécurité, le Commissaire divisionnaire a annoncé la « mise sur pied d’une task force pour traquer, interpeller et arrêter » les auteurs de ces crimes, avant d’ajouter qu’une « occupation régulière du terrain est observée sur les points stratégiques et les policiers en tenue civile sont plus nombreux que ceux en uniforme ».
La Côte d’Ivoire va-t-elle créer une force spéciale pour lutter contre ce phénomène ?
La création de la Task force est un message fort envoyé aux individus qui s’adonnent à ce genre d’actes inconcevables. C’est aussi l’occasion de rappeler que la Côte d’Ivoire traverse ce même genre de phénomène.
Plusieurs cas de disparition d’enfants ont été observés sur l’ensemble du territoire et les auteurs de ces crimes sont rarement inquiétés. L’on se souvient encore de la mort du petit Traoré Aboubakar Sidick dit Bouba et de Glahou Edmond Chanceline à M’Bahiakro.
Ainsi, les autorités ivoiriennes vont-elles emboiter le pas à leurs homologues sénégalais en mettant en place une force spéciale pour lutter contre ces dérives meurtrières ?
Le Président Alassane Ouattara, lors de son adresse à la nation, avait promis de sanctionner sévèrement les personnes qui s’adonnent à ce trafic humain. Mais les Ivoiriens restent quelque peu sceptiques quant à l’effectivité de cette annonce.