La marche de l’opposition de ce jeudi a été sérieusement réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs opposants ont été arrêtés par la police, d’autres ont été violemment agressés par des microbes.
Les opposants pris dans l’étau des microbes et des forces de l’ordre
Annoncée pour ce jeudi 22 mars pour exiger la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), la marche de l’opposition n’a pu se tenir convénablement. Car à peine les opposants ont commencé à converger vers la place des martyrs, lieu de rassemblement, qu’une pluie de gaz lacrymogène s’est abattue sur eux.
Les autorités ivoiriennes avaient en effet indiqué que cette marche de l’opposition n’était nullement autorisée. C’est donc à juste titre qu’un impressionnant dispositif militaire a été déployé pour empêcher que cette manifestation puisse se tenir.
Plusieurs opposants ont par conséquent été arrêtés par des policiers commis à la tâche. Il y a entre autre Jean Gervais Tcheïde cadre du FPI et directeur de cabinet du président de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), Armand Ouegnin, Kanga de la jeunesse de l’URD, Oula Anselme de la Jeunesse Front Populaire Ivoirien (JFPI) et plus d’une dizaine de manifestants.
Les enfants en conflit avec la loi, communément connus sous le nom de microbes, ont également pris à partie les militants de l’opposition. Des marcheurs qui tentaient d’échapper à la répression des forces de l’ordre en s’enfuyant vers les 220 Logements dans la commune d’Adjamé, sont tombés nez à nez avec ces jeunes délinquants. Plusieurs d’entre eux ont donc été poignardés et grièvement blessés par leurs agresseurs. Ceux qui ont eu plus de chance ont été dépouillés de tous leurs objets de valeur.
C’est à croire que l’opposition n’a plus droit de cité en Côte d’Ivoire. Toute manifestation est systématiquement réprimée et étouffée par les autorités ivoiriennes. Mais quand à cela s’ajoutent désormais des microbes pour s’en prendre aux opposants, cela inquiète davantage.
Sommes-nous désormais dans une République bananière ?