Membre du RHDP, l’UPCI a rejeté à son congrès du 28 avril dernier, son adhésion au parti unifié. Nous en savons désormais un peu plus sur cette décision qui avait irrité le président Ouattara.
UPCI, où sont passés les 40 millions de Ouattara ?
Partir à la présidentielle de 2020 en rang serré, tel est le challenge des partis composant le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). A cet effet, les leaders des six partis membres de la coalition au pouvoir, à savoir le RDR, le PDCI-RDA, l’UDPCI, le MFA, le PIT et l’UPCI, ont signé, à la mi-avril, l’accord de principe pour aller au parti unifié. Cependant, le dernier mot revient aux militants des différents partis qui devront se prononcer selon le cadre choisi par leur parti.
Aussi, ce 28 avril, l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) a ouvert le bal en appelant ses militants et sympathisants à un congrès. Ce fut la désillusion totale pour le président Soro Brahima qui s’attendait à ce que ses militants adhèrent massivement et consolident le parti unifié. Contre cette mauvaise fortune, il a néanmoins tenté de faire bon cœur. « Je promets d’être un exécutant zélé des résolutions que vous venez de prendre », a-t-il déclaré, avant d’appeler ses camarades de parti à « rester unis en dépit de ce désaccord mineur ». Mais, la députée Myss Dogo Belmonde vient de décliner l’appel de son président en claquant la porte de son parti.
Cette volte-face de l’UPCI n’a donc pas été du goût du président Alassane Ouattara qui l’a vertement exprimé, samedi dernier, lors du congrès extraordinaire du Rassemblement des républicains (RDR). « L’un des partis n’a pas souhaité adopter l’accord politique pour la création du Parti unifié. C’est son choix mais il ne fera pas parti du gouvernement Rhdp que j’ai l’intention de former, sauf s’il changeait d’avis », a déclaré le président d’honneur du parti au pouvoir.
Notons par ailleurs que cette colère du président ivoirien s’explique par le fait que son parti avait octroyé au moins 40 millions de FCFA à l’UPCI pour l’organisation de son congrès. Sans toutefois oublier que le successeur de Gnamien Konan bénéficiait d’un traitement financier spécial auprès de la présidence. Traitement qui a certainement permis d’acquérir un véhicule flambant neuf et un nouveau siège pour le parti.
Et pourtant, les militants venus des quatre coins du pays à l’occasion du congrès ont purement et simplement désavoué leur président. Sur le plateau de la télévision nationale, ce dernier avait d’ailleurs avoué sans coup férir : « Je n’ai jamais été un fervent défenseur du parti unifié » !