Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un décret relatif à l’application d’un service minimum dans des entreprises du secteur privé en cas de grève, a annoncé le porte-parole, Bruno Nabagné Koné, à l’issue d’un conseil des ministres, au palais présidentiel à Abidjan.
Au moins 10% des effectifs maintenus à leurs postes en cas de grève
Ce décret « portant modalité particulière en cas de grève dans le secteur privé », désigne une dizaine de secteurs d’activités « concernés par le service minimum en cas de cessation collective et concertée de travail », et ce « en application du code du travail », a insisté M. Koné, lors de la traditionnelle conférence de presse d’après conseil.
« Les institutions et services, entreprises concernés par ces dispositions sont les suivants: les établissements hospitaliers et pharmaceutiques, les entreprises de production, de transport, de distribution et de commercialisation de l’énergie (électricité, gaz et pétrole), les entreprises de distribution d’eau courante, les entreprises de transports de fonds, les officines de pharmacie et les grossistes répartiteurs de produits pharmaceutiques, les banques, les entreprises de télécommunication, les entreprises de pompes funèbres, les entreprises de ramassage d’ordures, de ramassage et de traitement de déchets ménagers ou industriels », a cité le porte-parole du gouvernement.
Il a indiqué que « ces entreprises devront s’imposer de maintenir au moins 10% de leurs effectifs en cas de grève« , ajoutant que « le décret prévoit dans son corps les sanctions éventuelles en cas de manquement », afin de « contraindre les personnes concernées » à l’appliquer.
La grève, ne va dans l’intérêt d’aucun résident en Côte d’Ivoire
« C’est sans doute pour l’intérêt économique de notre pays. Mais cette mesure est surtout prise dans l’intérêt des populations, afin d’éviter justement qu’elles ne soient prises en otage sans autres solutions, relativement aux besoins essentiels que nous avons cités, en cas de grève », a expliqué Bruno Koné, face à la presse.