A Abidjan, les travaux de réhabilitation du petit palais présidentiel longtemps resté à l’abandon, après avoir accueilli l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, irritent Liberté et démocratie pour la République (LIDER), le parti de l’opposant Mamadou Koulibaly.
Pour LIDER, il y a anguille sous les roches du petit palais présidentiel en chantier
« Depuis quelques temps, LIDER a constaté que le petit palais présidentiel (à Cocody, quartier chic à l’Est d’Abidjan) et laissé à l’abandon par le pouvoir Ouattara pendant six ans, est en travaux. Un nébuleux chantier, coupé des yeux du public par des hautes bâches blanches, et marqué surtout par l’absence de panneau de chantier », a décrié ce parti d’opposition sur son site web.
« Si les particuliers en sont exonérés », selon LIDER, « la réglementation ivoirienne (en la matière) impose à l’Etat et à ses démembrements l’érection de panneaux sur tous les chantiers qu’ils engagent.
Ces panneaux de chantier doivent être bien visibles et impérativement comporter cinq mentions obligatoires : Qui est le maître d’ouvrage ? (Le propriétaire bénéficiaire). Qui est le maître d’œuvre ? (Celui qui va assurer la direction/le contrôle des travaux). Qui est l’entreprise qui réalise la construction ? Quel est le financement des travaux ? (Coût et qui paie). Quel est le délai d’exécution ? (La durée des travaux).
Pour LIDER, « l’absence de panneau de chantier relatif aux travaux du petit palais suscite bien des interrogations : Combien de milliards vont être engloutis et au profit de qui ? Pour quel usage ? Depuis quand le marché a-t-il été passé ? Y a-t-il eu appel d’offres ? Quelle entreprise a été choisie ? De quels travaux s’agit-il ? Reconstruction ? Destruction ? Réhabilitation ? Rénovation ? Pourquoi tant de mystères autour de ce chantier ? », s’interroge ce parti d’opposition.
« A moins que, la réglementation n’exige de panneaux pour les chantiers privés, le petit palais a été vendu, donc sorti du patrimoine de l’Etat pour le compte d’un particulier ou d’une entreprise privée », poursuit LIDER, se demandant dans ce cas, à qui ? Quand ? Pourquoi ? A quel prix ? » ces travaux.
« Beaucoup de questions auxquelles le gouvernement (du président ivoirien Alassane) Ouattara doit répondre sans plus tarder », conclut ce parti.