Le tribunal de grande instance de Ouagadougou a mis en délibéré au 3 juillet son verdict dans le procès de l’activiste Naïm Touré, poursuivi notamment pour « proposition aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de former un complot contre la sûreté de l’Etat ».
Le procès de Naïm Touré reporté
Le procès ouvert mercredi vers 13H00 (GMT et locale) en présence de centaines de personnes venues soutenir l’activiste, a été suspendu vers 17H00.
Le procureur a requis douze mois de prison ferme contre l’activiste, jugé pour participation à une entreprise de démoralisation des FDS ; proposition aux FDS de former un complot contre la sûreté de l’Etat ; incitation à troubles à l’ordre public.
Naïm Touré a été interpellé le 14 juin après une publication sur sa page Facebook (suivie par 34.000 personnes) dans laquelle il exprimait son indignation sur le sort d’un gendarme blessé lors d’une opération antiterroriste le 22 mai à Rayongo, un quartier périphérique de Ouagadougou.
Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuple MBDHP avait appelé ses militants et l’ensemble des démocrates de notre pays à se tenir prêts pour une vaste campagne de dénonciation et d’actions à venir, en vue de défendre et préserver les libertés publiques, notamment celles de réunion, d’association, de manifestation, d’opinion et d’expression, chèrement acquises au prix de la sueur et du sang de notre peuple ».
Le mouvement dit constater depuis un certain temps « une multiplication d’actes de remise en cause des libertés de manifestation et d’expression dans notre pays par le gouvernement »
Le MBDHP cite, entre autres, à titre d’exemples, l’inculpation de l’activiste Naïm Touré après une publication sur sa page Facebook ; « la répression sanglante d’une manifestation des populations de Béguédo (petite ville de la région du Centre-Est) revendiquant un meilleur accès à l’énergie » ; » la forte présence policière devant le ministère des Finances en vue d’empêcher les travailleurs en lutte d’y tenir des sit-in.