En plus de l’augmentation effrénée des prix de carburant à la pompe, un autre scandale vient d’éclabousser les pétroliers africains. Il s’agit de la vente de carburant toxique qui est très nuisible pour la santé.
Du carburant toxique importé, les populations en danger
Comment peut-on accepter consciemment de vendre du carburant toxique, fusse-t-il pour engranger des bénéfices considérables ? Et pourtant, c’est à cette basse besogne quasiment criminelle que s’est livré des pétroliers sans vergogne.
Le scandale a en effet été mis à nu par une ONG suisse, Public Eye, qui a révélé que des géants du pétrole ont livré des hydrocarbures dont la teneur en soufre est 200 voire 1000 fois supérieure aux normes européennes. Par ailleurs, l’usage « à grande échelle » de manganèse et de benzène, des substances hautement cancérigènes, ainsi que d’autres produits pétrochimiques ont été détectés dans ce carburant dit de « qualité africaine » et invendable ailleurs que sur le continent.
Loin d’être une propagande des organismes de protection de l’environnement et des militants écologistes, le danger est bien réel et les populations des pays qui ont accepté ce trafic honteux sont bel et bien menacées.
Le pot-aux-roses a été révélé dans un rapport officiel publié le 9 juillet dernier après 4 ans d’enquête et d’analyse d’échantillon de carburant par l’Inspection pour l’environnement humain et les transports des Pays-Bas qui indique que « les carburants destinés à l’Afrique de l’Ouest sont mélangés autant que possible ».
Notons que ce « dirty fuel » est vendu dans 8 pays africains, notamment l’Angola, le Bénin, le Congo-Brazzaville, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et la Zambie.