Le directeur de campagne adjoint du Front populaire ivoirien (FPI,camp Sangaré,opposition), Maurice Gnagne a affirmé jeudi à Abidjan, que la frange du FPI dirigé par l’ex-ministre ministre sous Gbagbo, Aboudrahamane Sangaré « n’ira pas aux élections » municipales et régionales prévues pour le 13 octobre, lors d’une conférence de presse.
Une frange du FPI decide de boycotter les élections locales
« Le camp Sangaré n’ira pas aux élections » municipales et régionales du 13 octobre a dit M .Gnagne estimant que « ses principes sont violés ».
S’agissant de l’appel de Laurent Gbagbo à abandonné à ses partisans d’ »abandonner tout esprit de revanche », après la visite de son ex-ministre des sport Genevievre Bro Grebé, le camp Sangaré est « d’accord avec cet appel » a dit M .Gnagne ajoutant que « c’est le seul chemin qui peut sauver la Côte d’Ivoire ».
Abandonnez tout esprit de revanche ! La seule revanche à prendre, c’est d’œuvrer à la réussite de notre pays dans l’unité, et dans la paix », a dit Laurent Gbagbo estimant que « de cette réussite, émanera celle de toute la sous-région Ouest africaine », a rapporté l’ex-ministre.
« Cette vision de Gbagbo est aussi celle des femmes patriotes », a indiqué leur présidente, précisant qu’elles « y réfléchissent depuis longtemps ».
Le 29 juin, Généviève Bro Grébé s’est entretenu avec lex-président ivoirien et son ancien ministre, leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé.
Rappelons que la plateforme de l’opposition, EDS, dont la frange FPI d’Aboudrahamane Sangaré est membre juge la Commission électorale indépendante (CEI) “illégale et illégitime”, avait appelé “les Ivoiriens” à ne pas se faire “enrôler” sur la liste électorale.
“Nous appelons tous les Ivoiriens (…) à s’abstenir de prendre part, de quelque manière que ce soit, à cette opération d’enrôlement à laquelle une institution illégale et illégitime les appelle”, a déclaré son président, Georges-Armand Ouégnin, lors d’un point de presse.
L’opposition ivoirienne dans son ensemble réclame depuis de longs mois une reforme de la CEI, chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. Elle dénonce une “inféodation inacceptable’’ de la Commission au pouvoir.