Libéré en août après une amnistie, l’ex-ministre ivoirien de la Défense Lida Kouassi à jugé « inconcevable et inacceptable que (les) préjudices » à son encontre « restent sans réparation », à une cérémonie en son honneur à Lakota (Ouest), ville dont il est originaire.
Les biens de Lida Kouassi détruits
« J’ai été torturé, menotté, ligoté et humilié publiquement. On m’a arraché tous mes biens, ils ont pillé mes résidences à Abidjan et incendié (celle) de Lakota, on a gelé mes avoirs et bloqué mes comptes durant 7 ans », a énuméré M. Kouassi.
Il a jugé « inconcevable et inacceptable que ces graves préjudices restent sans réparation ».
Pour l’ex-ministre, « cette situation que beaucoup d’Ivoiriens ont subi ne doit pas demeurer sans réparation ».
Lida Kouassi avait été condamné en janvier à 15 ans de prison pour « complot contre l’autorité de l’Etat ».
« Il est heureux de voir que le pouvoir a fini par comprendre que nous n’avons jamais eu aucun projet de coup d’État », s’est réjoui M.Lida, remerciant le président Alassane Ouattara pour sa « décision salutaire » d’amnistie de « 800 personnes » condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011.
Il a souhaité que ces « libérations ouvrent la voie du retour à la démocratie par une transition pacifique », avant d’encourager M. Ouattara « à parachever ce qu’il a si bien commencé ».
Lida Kouassi a appelé à la libération des prisonniers militaires, le retour des exilés et l’ouverture d’un dialogue inclusif et réparateur.
A sa sortie de prison, le 8 août dernier, Moïse Lida Kouassi avait annoncé qu’il reprendra le combat politique avec détermination. Mais les propos de l’ancien ministre du régime Gbagbo sur les prochaines élections locales ont irrité les membres du RDR qui indiquent qu’ils risquent de retourner en prison.
Fin août, Joël N’Guessan, l’un des vice-présidents du Rassemblement des républicains (RDR, parti au pouvoir en Côte d’Ivoire), a appelé les personnes ayant bénéficié d’une amnistie, dont l’ex-ministre Lida Kouassi, du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à user du « bon ton », dénonçant « des propos belliqueux » de celui-ci.