Dans une envolée ‘’déstabilisatrice’’ contre Guillaume Soro, Mamadou Touré, le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, s’est cru obligé de lancer des piques à l’endroit du Président du Comité politique. Ce qui a aussitôt suscité le courroux d’Abi-Daman Koné, secrétaire général adjoint du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), chargé de la communication et de l’information, qui répond ci-dessous au Porte-parole adjoint du Gouvernement d’Amadou Gon Coulibaly.
Mamdou Touré descendu par Abi-Daman Koné
« Tout ce qui ramène à Soro Guillaume Kigbafori rappelle à la conscience tout ce qui est déstabilisation. Lui-même a un problème d’image à régler. C’est de sa responsabilité personnelle. Guillaume Soro a été ministre, Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale. Il est normal que les Ivoiriens se posent la question de savoir ce qu’il a pu faire qui crédibilise son discours aujourd’hui. Qu’est-ce qu’il a pu faire par le passé qui puisse établir la confiance entre lui et les Ivoiriens ? N’a-t-il pas un tel discours parce que simplement il veut être candidat ? »
MON COMMENTAIRE :
Parlant de déstabilisation, je voudrais poser 4 questions des plus simples à Mamadou Touré : - Est-ce Guillaume Soro en son temps qui avait promis rendre la Côte d’Ivoire ingouvernable ? - Est-ce Guillaume Soro qui en son temps avait promis frapper et faire tomber le pouvoir légitime et légal d’Henri Konan Bédié ? - Est-ce Guillaume Soro en son temps qui se réjouissant du coup d’État militaire contre le pouvoir légitime et légal d’Henri Konan Bédié le qualifiait de « révolution des œillets » ? - Est-ce Guillaume Soro qui avait en son temps signé un décret depuis le golf recourant aux forces « destabilisatrices » de Guillaume Soro pour arracher à l’ex-président Laurent Gbagbo le pouvoir d’État suite à une guerre post életorale meurtrière ? En répondant honnêtement à ses questions, il réalisera qu’il est important de recourir à la mémoire avant certaines déclarations publiques au risque d’apparaître aux yeux de ses semblables comme un yêrêlonbari (un individu qui ignore son parcours et son identité).
Et alors après tout ça, l’on saura qui dans ce pays a un besoin d’image à régler. N’est ce pas d’ailleurs par complexe qu’aujourd’hui son clan à lui s’accroche désespérément au prestigieux nom d’Houphouet-Boigny et au logo de son parti historique parce qu’à leurs yeux réparateurs de leur image souillée ? Par ailleurs, M. Touré s’interroge de savoir ce que M. Guillaume Soro a pu faire de par ses hautes fonctions passées qui crédibilise son discours actuel et légitime ses ambitions présidentielles. La réponse à ses interrogations pourrait pourtant trouver aisément réponse dans l’hommage riche en superlatifs que le président Ouattara, « le fétiche » du clan politique de M. Touré a rendu à Guillaume Soro le 7 juillet 2013 à Ferké sur ses terres natales et nous citons : » Ferké connait bien sur un jeune qui a grandi ici, qui a fait le petit séminaire à Katiola qui a fait preuve d’un courage exceptionnel. Bien sur il a estimé à un moment donné que nous les anciens, nous étions engagés dans une voie qui peut-être allait prendre trop de temps pour faire aboutir notre combat. Guillaume Soro s’est battu pour que les populations du nord puissent retrouver leur dignité par la nationalité ivoirienne.
Je voudrais rendre hommage à Guillaume Soro pour le combat qu’il a mené, pour son courage et sa fidélité. Quand nous étions enfermés au Golf, Guillaume Soro a fait une déclaration émouvante pour dire au nom de ma foi chrétienne, je dis que c’est Alassane qui a gagné les élections. C’est un acte très fort, au dessus des religions. C’est un acte de patriotisme. S’il a fait cela c’est parce qu’il aime la Côte d’Ivoire et je voudrais le féliciter ». Quand on a reparcouru cet hommage louangeur parmi tant d’autres rendus à Guillaume Soro par les voix les plus autorisées de l’ex-RDR (actuel-RHDP), l’on ne peut hésiter à conclure que Mamadou Touré est visiblement atteint du syndrome du « gbôssôwourou-ya » (ingratitude) ou à tout le moins qu’il a un problème de cohérence politique. Chose que lui ne manque aucune occasion de reprocher à ses interlocuteurs à l’occasion des débats politiques.