Le ministre des Relations extérieures du Cameroun a reçu les ambassadeurs chinois et russe mercredi 15 mai à Yaoundé. Lejeune Mbella Mbella a tenu à transmettre les remerciements du président Paul Biya à ses hôtes.
Le Cameroun salue le principe de non-ingérence appliqué par Pékin et Moscou.
Au moment où le premier ministre camerounais séjourne dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pour initier le dialogue, le ministre des Relations extérieures a reçu les ambassadeurs de Chine et de Russie. Mercredi, Lejeune Mbella Mbella s’est entretenu lors deux audiences différentes avec les diplomates chinois Wang Yingwu et russe Gennadievitch Bashkine. Les échanges avec les deux hôtes ont essentiellement porté sur la situation dans les deux régions en crise. Celle-ci a d’ailleurs fait l’objet d’une séance informelle au Conseil de sécurité de l’ONU lundi le 13 mai.
L’ambassadeur chinois a été le premier reçu par l’officiel camerounais. Wang Yingwu a rappelé que l’Empire du milieu respecte l’intégrité et la souveraineté du Cameroun. De ce fait, il est hors de question que son pays viole le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de son pays d’affectation. « «La situation est un problème interne au Cameroun et nous pensons que les autorités camerounaises et leurs citoyens sont capables de gérer la situation et de rechercher des solutions pour la paix, la sécurité et le développement économique de leur pays. Et la communauté internationale doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cameroun », a déclaré l’ambassadeur cité par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.
Même son de cloche pour l’officiel russe Gennadievitch Bashkine dont le pays a soutenu le Cameroun lors de la session du 13 mai. « La position de la Russie est très claire. Nous pensons que la situation au Cameroun peut être gérée par le président et les autorités camerounaises », a-t-il noté avant d’ajouter. « Nous avons reçu le remerciement du président Paul Biya adressé au président de la fédération de Russie, pour sa position en ce qui concerne la récente discussion au conseil de sécurité de l’ONU sur la situation humanitaire au Cameroun. Notre position est claire : Nous respectons le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de cet Etat. Si le gouvernement du Cameroun demande à la Russe de venir faire quelque chose, on va venir. Mais sans invitation, on ne peut forcer de faire quoi que ce soit », a indiqué Anatoly Bashkin.