Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto annonce son intention d’organiser des marches dans plusieurs villes du pays ce samedi. Bien que pacifique, les autorités estiment que cette manifestation menace l’ordre public.
Le parti de Maurice Kamto organise plusieurs marches ce samedi.
« Non au hold up électoral ! », tel est le crédo des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) depuis l’élection présidentielle remportée par Paul Biya. Pour les militants de cette formation politique, le véritable vainqueur du dernier scrutin présidentiel est Maurice Kamto, leur leader. C’est donc pour revendiquer cette victoire et critiquer les pratiques du régime qu’ils organisent des marches ce samedi 1er juin dans plusieurs villes du pays.
Toutefois, la quasi-totalité de ces manifestations ont été interdites par les autorités locales. Vendredi, le préfet du Mfoundi (Centre) où se trouve la capitale Yaoundé, s’est joint à ses pairs des autres localités pour interdire ces marches. Jean-Claude Tsila justifie sa décision par la nécessité de préserver l’ordre public. Comme à Yaoundé, la marche du MRC de Maurice Kamto sera interdite à Douala, notamment dans le premier arrondissement.
Malgré la restriction des autorités administratives, le MRC ne compte pas reculer. « Nous allons prendre toutes les responsabilités (…) J’irai en prison et je serai fier de l’avoir fait pour une bonne cause », a indiqué Mohamadou Mota, le vice-président du parti vendredi lors d’une conférence de presse sous haute surveillance à Yaoundé.
Pour rappel, de précédentes manifestations du MRC avaient été empêchées au Cameroun pour leur caractère séditieux. Plusieurs responsables du parti, dont Maurice Kamto, avaient été arrêtés à la suite de ces agitations qui s’étaient soldées par le saccage des ambassades du Cameroun en France et en Allemagne.