L’attaque d’un village dogon au Mali dans la nuit du 9 au 10 juin a fait au moins 95 morts, a-t-on appris auprès du ministère malien de la Défense.
Une autre attaque meurtrière au Mali
C’est le village de Sobanekou (26 km de la commune de Sangha, centre du Mali) qui a été frappé par une attaque meurtrière dans la nuit du 9 au 10 juin 2019. L’offensive a été menée par des hommes armés. « Avec les militaires, on a dénombré 81 corps calcinés. Tout est à moitié calciné dans ce village de 300 habitants. On a même des témoignages qui disent que ce sont les Peuls qui sont venus. Ils ont encerclé le village et ils ont commencé à tirer. Quand les gens sont arrivés dans leurs maisons, ils ont mis le feu », a confié un élu local à Radio France Inter (RFI).
Selon France 24, « les assaillants ont mis le feu au village, et abattu tous ceux qui essayaient de sortir des habitations ». « Nous avons pour le moment quatre-vingt-quinze civils tués, les corps sont calcinés, nous continuons de les chercher », a-t-il indiqué. « C’est un village dogon qui a été quasiment rasé », a mentionné un élu de la commune de Koundou. « Selon les civils, ce sont des hommes armés qui sont venus tirer, piller et brûler. C’est un village de 300 habitants. C’est vraiment la désolation », a-t-il poursuivi.
En mars 2019, environ 160 villageois peuls avaient été tués par des hommes appartenant à des groupes de chasseurs dogons, dans la localité de Ogossagou. Depuis 2012, le Mali est secoué par des attaques perpétrées par des groupes djihadistes.
Pour l’heure, cette attaque n’a pas encore été revendiquée et l’identité des assaillants reste inconnue. Le bilan provisoire fait état de près de cent morts.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, avait déjà exprimé sa vive inquiétude quant à la recrudescence de la violence au Mali, à travers un rapport rendu public le 3 juin 2019.