L’opérateur de téléphonie Orange va arrêter ses activités au Niger. L’annonce a été faite par le directeur du groupe français pour l’Afrique lors d’une récente visite au Mali voisin.
Orange tourne à perte au Niger et n’en peut plus de la pression fiscale.
Implanté depuis dix ans au Niger, l’opérateur de téléphonie français Orange s’apprête à fermer sa filiale dans le pays. La confirmation en a été faite par le directeur du groupe pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Au cours d’une récente visite au Mali, Aliou N’Diaye a justifié le départ de l’entreprise française au Niger.
«Au Niger, l’Etat a mis un niveau d’impôts tel que cela fait environ 10 ans qu’on y est avec un investissement de 190 milliards de Fcfa, mais à la clé zéro-bénéfice (…) Le Niger a pris le contraire du système vertueux du Mali, c’est pourquoi on va quitter ce pays, mais dans l’ordre», a confié le directeur exécutif du groupe Orange pour la région Afrique lors d’une conférence de presse. Aliou N’Diaye révèle également que l’entreprise française est à la recherche d’un repreneur pour préserver les emplois.
Le directeur régional estime aussi que la pression fiscale au Niger est déconcertante. Un contentieux oppose le groupe Orange à l’administration fiscale nigérienne. La Direction des impôts réclame 22 milliards de francs CFA à l’entreprise, soit plus de 50% de son chiffre d’affaires dans le pays. En février, Orange Niger avait même été mise sous scellé pendant plus d’un mois. Autant de facteurs qui ont conduit à la fermeture de l’opérateur.
Si elle quitte le Niger, la société française entend densifier ses activités au Mali où elle juge le climat des affaires plus propice avec un nombre d’abonnés plus important. Au Niger, elle ne compte que « 2,2 millions de clients » contre plus de 11 millions au Mali.