À l’approche de la présidentielle 2020, le souvenir des 3 000 morts causés par la crise postélectorale de 2010-2011 continue de hanter l’esprit des Ivoiriens. D’aucuns craignent qu’une autre crise vienne endeuiller des familles à l’issue du scrutin présidentiel d’octobre 2020. Mais pour Gueu Michel, ancien chef d’ État-major particulier d’ Alassane Ouattara, les élections se dérouleront dans le calme et la sérénité.
Présidentielle 2020, Gueu Michel appelle à la sérénité
L’actualité politique ivoirienne est rythmée par la présidentielle 2020 qui arrive à grands pas. Les Ivoiriens ont le regard tourné vers cet important rendez-vous de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Dans le même temps, la crainte et la peur sont partagées par la plupart des habitants du pays d’ Alassane Ouattara. Et pour cause, l’élection présidentielle de 2010 a laissé des traces et des blessures douloureuses qui ont encore du mal à disparaitre.
Pour rappel, au second tour de ces échéances électorales, Laurent Gbagbo, candidat de la LMP (La majorité présidentielle) déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel et Alassane Ouattara, porte-flambeau du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), reconnu vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI), se disputaient la victoire. Cela a conduit à une crise armée, qui a officiellement fait 3 000 morts.
Finalement, le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo et arrêté et détenu dans le nord du pays avant d’être transféré à la Cour pénale internationale (CPI). Jugé pour crimes contre l’humanité, l’ex-président a finalement été acquitté et libéré sous condition. Il séjourne actuellement en Belgique.
Face à la crainte des Ivoiriens, Michel Gueu, l’une des figures de la rébellion ivoirienne de 2002 a cru bon de porter un message d’assurance. « 2020 ce n’est pas loin, les gens ont peur, mais il n’y aura rien du tout », a confié le général dont les propos sont repris par le site alerteinfo. « Les Ivoiriens sont fatigués de faire la guerre (…) Je demande à mes cadets d’être à l’écoute de leurs chefs et en symbiose avec la population », a-t-il ajouté.