Blaise Compaoré a le sommeil coupé ces derniers temps car le monde semble s’effondrer autour de lui, et l’avenir ne lui prédit rien de rassurant. L’ancien président burkinabè est d’autant plus inquiet que deux de ses proches viennent d’être lourdement condamnés au Faso.
Blaise Compaoré, le début de la descente aux enfers ?
Après son éviction du Palais du Kosyam par une révolution populaire en octobre 2014, Blaise Compaoré est en exil en Côte d’Ivoire sous la protection du président Alassane Ouattara. Le chef de l’Etat ivoirien a d’ailleurs accordé la nationalité ivoirienne à l’ancien dictateur burkinabè afin de le mettre à l’abri des poursuites judiciaires dans son pays, le Burkina Faso. Mais toute chose ayant une limite, les inquiétudes de l’ancien homme fort de Ouagadougou, commencent à s’accroître dans la mesure où tout part en vrille autour de lui.
Le procès du putsch manqué au Burkina Faso, dont le verdict vient d’être rendu, a sonné le glas de Compaoré. En effet, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, deux de ses anciens proches collaborateurs, ont respectivement écopé de 20 ans et de 10 ans d’emprisonnement ferme. Sa propre situation judiciaire reste encore très confuse.
Par ailleurs, la démarche du ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, auprès du Président burkinabè Roch Kaboré, pour favoriser le retour au pays de Blaise Compaoré s’est soldée par un échec.
Et pour ne rien arranger, l’élection présidentielle de 2020 qui pointe à l’horizon en Côte d’Ivoire n’est pas de nature à rassurer l’ancien président du Faso. A en croire La Lettre du Continent, Compaoré a une autre inquiétude, et non des moindre. « L’issue des élections présidentielles ivoiriennes de 2020 est plus que jamais incertaine, surtout que le retrait de son frère Alassane Ouattara semble acté », révèle ce journal en ligne.
Notons par ailleurs que dans la gueguerre entre Ouattara et Guillaume Soro, Compaoré aurait eu des penchants pour l’ancien chef rebelle. Position qui lui a attiré des grincements de dents des autorités ivoiriennes.
Si Alassane Ouattara n’était plus au pouvoir après 2020, qu’adviendrait-il de Blaise Compaoré qui vivait jusque-là un exil doré dans la capitale ivoirienne ? Cette interrogation est un véritable casse-tête chinois pour Compaoré et des compagnons à qui le chef de l’Etat ivoirien a accordé gîte et couvert.