Babily Dembele, président du Congrès ivoirien pour le développement et la paix (CIDP), ne voue aucune confiance à la nouvelle Commission électorale indépendante, fraichement mise en place par le gouvernement ivoirien.
« La nouvelle CEI porte les germes d’un conflit post-électoral », Babily Dembele
À l’en croire, cette institution qui aura la lourde charge d’organiser en 2020 la prochaine élection présidentielle ivoirienne ne saurait satisfaire les attentes des populations. Comme le reste de l’opposition ivoirienne dite significative, le président du CIDP pointe du doigt une CEI inféodée au parti au pouvoir, avec à sa tête un président qui est en réalité un homme de Ouattara.
« Cette commission électorale qui a vu l’élection du magistrat Kuibiert Coulibaly, en réalité homme de Ouattara, n’augure pas d’un lendemain meilleur pour les élections à venir. Les Ivoiriens ont besoin de la paix et de la stabilité dans leur pays et cette CEI qui porte en elle-même les germes d’une future crise, n’en donne aucunement l’assurance », a déclaré le président Babily Diomandé sur la page Facebook de son parti.
Pour lui, il est clair que cette CEI porte en elle « les germes d’une future crise postélectorale ». Le président Alassane Ouattara, accuse le président du CIDP, s’est doté d’une CEI largement en sa faveur pour « s’assurer la pérennité de son pouvoir en 2020. Ce qui explique le « forcing » opéré par le chef de l’État et son gouvernement dans la mise en place de cette nouvelle CEI.
«Le forcing opéré par le chef de l’État Alassane Ouattara et son gouvernement dans la mise en place d’une Commission électorale indépendante (CEI) contre l’avis de l’opposition significative et de la société civile foulant ainsi au pied l’arrêt de la CADHP, reflète en réalité l’image de ce pouvoir dictatorial », a-t-il indiqué. Babily Dembele n’a pas manqué d’appeler le gouvernement à l’ouverture d’un dialogue franc sur la question.
« Il faut réformer totalement cet instrument pour la paix et la stabilité dans notre pays de sorte à aller à des élections justes crédibles et transparentes. Nous appelons donc le gouvernement à ouvrir un dialogue politique franc pour qu’ensemble, les véritables problèmes soient posés », a-t-il conclu.