Danièle Boni Claverie a réagi suite à ce qu’il convient d’appeler l’affaire « Jacques Mangoua ». La présidente de l’ URD (Union républicaine pour la démocratie, parti politique de l’opposition) s’en est violemment prise à Alassane Ouattara suite à la condamnation à cinq ans de prison du président du conseil régional du Gbêkê (au centre de la Côte d’Ivoire).
Danièle Boni Claverie attaque Alassane Ouattara
L’affaire fait grand bruit actuellement sur la scène politique ivoirienne. Des armes découvertes au domicile de Jacques Mangoua, le président du conseil régional du Gbêkê, à Bouaké. Le vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a été arrêté dans la nuit du vendredi 27 septembre 2019. Il a été jugé le jeudi 3 octobre 2019 et condamné à cinq ans de prison pour « détention de munitions d’armes de guerre sans autorisation administrative ».
La réaction de Danièle Boni Claverie ne s’est pas fait attendre. Dans une publication sur sa page Facebook, la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie a dénoncé l’arrestation de Jacques Mangoua.
« Ce qui arrive à Bouaké est caractéristique de nos réalités. Une justice aux ordres, la chasse récurrente aux opposants, des manifestations brimées et encore un mort, son seul tort ayant été celui d’avoir voulu exprimer en manifestant un sentiment profond d’injustice face à une situation incompréhensible pour le commun des mortels », a écrit Danièle Boni Claverie.
Poursuivant, Danièle Boni Claverie « présente ses condoléances à la famille du défunt et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ». « Comment peut-on dans un pays qui se dit démocratique réprimander des manifestations pacifiques, à mains nues, à l’aide d’une logistique de guerre ? La persécution se déploie au grand jour pour faire plier l’opposition alors que le peuple ivoirien a déjà tant souffert et n’aspire qu’à vivre en paix et voir enfin s’instaurer une véritable démocratie respectueuse des droits des uns et des autres », a ajouté l’ex-ministre de la Communication.
« L’URD déplore et condamne l’utilisation d’une aviation de guerre pour contrer des manifestations pacifiques de l’opposition. L’autoritarisme que nous subissons n’augure pas pour les Ivoiriens de lendemains paisibles », a conclu Danièle Boni Claverie.