Le meeting conjoint PDCI-FPI initialement prévu le samedi 21 decembre 2019 à la place Ficgayo de Yopougon est certes maintenu mais délocalisé au stade Seni Fofana de Port-Bouët.
Le meeting PDCI-FPI maintenu à la date indiquée mais délocalisé
La mesure d’interdiction prise in extremis par le premier magistrat de la commune de Yopougon peu après avoir donné son accord pour la tenue d’un giga meeting de l’opposition ivoirienne aurait-elle suffit à faire reculer Maurice Kakou Guikahué du PDCI-RDA et son homologue du Front populaire ivoirien (FPI)? L’on serait tenté de répondre par l’affirmative si l’on s’en tient aux nouvelles dispositions prises par les états majors respectifs des partis de Laurent Gbagbo et d’Henri Konan Bédié.
Le meeting prévu le samedi 21 decembre 2019, à l’espace ficgayo de Yopougon a été finalement délocalisé à l’espace Seni Fofana de la commune de Port-Bouët dans le sud d’Abidjan. Le maire Gilbert Koné Kafana de Yopougon a pris un arrêté en date du 13 décembre 2019, interdisant « toutes manifestations publiques pouvant entraîner des mouvements de foule » du 16 décembre 2019 au lundi 5 janvier 2020. Des instructions ont même été données aux agents des forces de l’ordre afin de veiller au strict respect de cet arrêté municipal.
« Nous informons l’opinion nationale et internationale que nous ne tomberons pas dans le piège de la violence que l’on nous tend. Ainsi, nous tiendrons notre meeting du samedi 21 decembre prochain au stade Seni Fofana de la commune de Port-Bouët », a laissé entendre Pr Kakou Guikahué à l’occasion de la conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général du FPI, Dr Assoa Adou.
Dr Assoa Adou et Maurice Kakou Guikahué ont invité leurs militants à se diriger massivement vers le lieu indiqué pour y écouter les messages des présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Ce message, faut-il le préciser, tournera autour de leurs revendications concernant la reforme intégrale de la commission électorale, la mise en place d’un système électoral fiable, la gratuité de la carte nationale d’identité, et le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.