Alain Lobognon fait partie de ceux qui suivent avec beaucoup d’intérêt la visite officielle d’ Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire. Le chef d’État français séjournera au pays d’ Alassane Ouattara du vendredi 20 au dimanche 22 décembre 2019. L’ancien ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, des Sports et Loisirs profite de l’arrivée du successeur de François Hollande pour l’interpeler sur la situation sociopolitique qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.
Qu’attend Alain Lobognon d’Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron effectue une visite officielle en Côte d’Ivoire du vendredi 20 au dimanche 22 décembre 2019. Le président français, qui était initialement attendu le 10 décembre, a dû reporter son arrivée dans la capitale ivoirienne. L’hôte d’Alassane Ouattara passera la Noël à la base militaire de Port-Bouët en compagnie des soldats revenus de mission du Sahel. Il se rendre aussi à Bouaké (centre du pays) où il prendra part à une cérémonie en hommage aux neuf soldats français, ainsi que le soldat américain tués le 6 novembre 2004, lors du bombardement d’un camp par l’aviation ivoirienne.
Alain Lobognon, proche de Guillaume Soro, estime que la visite d’Emmanuel Macron intervient au moment où les autorités ivoiriennes s’adonnent à des « restrictions des libertés en violation de la Constitution ». Dans une publication sur les réseaux sociaux, le député de Fresco (ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire) a décrié la « cupidité de certains hauts fonctionnaires qui croient que la montre ne tombera jamais en panne ». Pour l’ex-patron du sport ivoirien, « la gestion des affaires de l’État est une affaire d’alternance ». D’ailleurs, souligne-t-il, c’est ce qui l’a amené à militer pour la démocratie en Côte d’Ivoire. « Ce régime qui donne des coups bas ça et là, qui rit sous cape et qui crie à l’innocent, a bien raison d’agir ainsi. Parce qu’il n’a jamais rêvé obtenir avec facilité le pouvoir en Côte d’Ivoire », a écrit Alain Lobognon.
L’ancien membre de la rébellion ivoirienne estime que l’arrivée d’Emmanuel Macron à Abidjan n’aura aucun impact sur la détermination des soroistes à vouloir « tourner la page de ce régime qui falsifie sans gêne ni honte la démocratie dans ce pays où ont été sacrifiés des milliers d’innocents pour garantir l’accès au palais présidentiel ». Par ailleurs, à propos de l’hommage rendu aux soldats français, Alain Lobognon trouve « abject de piétiner les victimes ivoiriennes de la crise pour commémorer les victimes de la France ». « Le président français sait-il que le regardent des veuves, des orphelins et des familles qui ont perdu un des leurs dans cette crise en Côte d’Ivoire qui a permis d’installer ce régime dans le fauteuil douillet des violations des droits, des libertés et de la Constitution ? « , s’est-il interrogé, avant de faire savoir qu’il analysera « avec attention, chaque geste et chaque mot qui seront prononcés à Abidjan où sont détenus de nombreux prisonniers politiques et militaires parmi lesquels le président élu du Conseil régional de la région du Gbêkê, dont Bouaké est la capitale ».