La cristallisation de l’atmosphère sociopolitique ivoirienne inquiète la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO). Cette organisation de la société civile a vivement interpellé pouvoir et opposition ivoirienne sur les recents évènements liés au retour avorté de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire.
Cristallisation de l’atmosphère socio-politique : La LIDHO interpelle pouvoir et opposition
Dans un communiqué signé de son président par intérim, M. NETH Willy Alexandre, cette organisation de la société civile interpelle les autorités ivoiriennes sur leurs obligations « à garantir les Droits et les libertés de tous les citoyens et des personnes vivant en Côte d’Ivoire et d’assurer la pleine jouissance à tous et à toutes, des libertés et des Droits dits intangibles.
Cette sortie de l’organisation provisoirement dirigée par M. NETH Willy Alexandre, fait référence au report in-extrémis du meeting conjoint PDCI-FPI, initialement prévu pour se tenir au stade Seyni Fofana de la commune de Port-Bouët, le 21 dembre dernier.
Egalement à la course poursuite survenue entre militants acquis à la cause de l’ex-chef du Parlement ivoirien et les agents des forces de défenses et de sécurité déployés pour la circonstance du retour en Côte d’Ivoire de Guillaume Soro, après 7 mois passés hors des frontières ivoiriennes.
Pour la LIDHO, cette situation ressemble étrangement à celle qu’avait connue la Côte d’Ivoire, en décembre 1999. Henri Konan Bédié, alors président de la République de Côte d’Ivoire, avait été éjecté de son fauteuil présidentiel à la suite d’un coup d’état de l’armée ivoirienne.
«Au regard de ce qui précède de la cristallisation des positions des acteurs politiques, de la virulence des discours et déclarations politiques, la LIDHO s’inquiète de ce que l’on assiste à la construction du contexte qui a prévalu à la survenue des événements tragiques de 1999, 2002 et 2010 », s’est inquiété la LIDHO dans sa déclaration.
L’organisation qui œuvre pour la défense des droits de l’homme, a interpellé les acteurs du microcosme politique ivoirien « quant à leur responsabilité individuelle et collective dans le maintien et la consolidation d’un environnement favorable à la tenue d’élections transparentes, impartiales, inclusives et crédibles, à garantir la stabilité et l’État de Droit ».
Pour rappel, plusieurs cadres du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro, dont les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui et Koné Tehfour sont actuellement detenus au parquet d’Abidjan.