La Côte d’Ivoire entière s’est arrêtée, ce jeudi 26 décembre 2019, pour suivre la conférence de presse du Procureur de la République, au cours de laquelle il a présenté les preuves contre Guillaume Soro. Voici donc les dangers qui guettent l’ancien PAN.
Les carottes sont-elles cuites pour Guillaume Soro ?
Guillaume Soro est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice ivoirienne pour « tentative de déstabilisation » et « détournement de deniers publics ». Ces accusations qui paraissaient au départ pour certains observateurs comme un complot judiciaire pour éliminer un adversaire politique, sont plutôt en train de se formaliser avec la présentation des preuves par le Procureur Richard Adou.
Lors de sa conférence de presse, le chef du parquet ivoirien a cité pêle-mêle des armes et autres appareils de communication saisis lors des perquisitions par les enquêteurs. Il a par ailleurs fait écouter une bande audio dans laquelle un individu présenté comme Guillaume Soro fomentait un coup de force avec un mercenaire.
Au regard de tous ces éléments probants, et en attendant l’authentification de cet enregistrement, la justice ivoirienne pourrait d’ores et déjà ouvrir un procès en procédant à l’inculpation de l’ancien chef rebelle et de tous les autres mis en cause dans cette tentative de déstabilisation des institutions de la République. Eu égard à la gravité de cette infraction, précise le procureur, Guillaume Soro risque jusqu’à la prison à vie.
Affoussiata Bamba-Lamine, avocate et porte-parole de Soro, réagissant après la conférence du procureur, a bel et bien confirmé l’existence de cette communication entre son mentor et un mercenaire. Elle promet par ailleurs de faire le grand déballage les jours à venir.