Benjamin Tehe est très remonté contre Alassane Ouattara et Emmanuel Macron. Dans une note dont copie nous est parvenue, le délégué régional à l’implantation Allemagne et Autriche de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), le parti politique fondé par Mamadou Koulibaly, accuse ces deux chefs d’Etat d’œuvrer contre le bonheur des Ivoiriens.
Affaire Soro, mort du FCFA, Benjamin Tehe dit tout
L’actualité ivoirienne est marquée par la grave crise qui secoue les relations entre Alassane Ouattara et son ex-fileul Guillaume Soro. Le malaise est si profond que le président ivoirien en est arrivé à lancer un mandat d’arrêt international contre le député de Ferké, accusé d’avoir tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire. Pour Benjamin Tehe, « c’est bien triste d’assister à de tels évènements à la veille des fêtes de fin d’année quand l’on sait la psychose que cela va créer sur l’ensemble du pays ». Le cadre de LIDER affirme ne pas être surpris par la guerre entre le chef de l’Etat et le patron des soroistes, mais avoue que la « naïveté » avec laquelle les autorités ivoiriennes présentent les faits le choque.
« Je suis surpris de la grossièreté du montage. Je suis surpris de l’éternel amateurisme des metteurs en scène. Je suis surpris du comportement des pseudos démocrates du régime dictatorial Ivoirien », a argué Benjamin Tehe non sans dénoncer la « puanteur » de la « machination » contre Guillaume Soro. Ce proche de Mamadou Koulibaly estime que si l’ancien président de l’Assemblée nationale est coupable, ce n’est pas au régime de Ouattara d’en « donner l’information ». Il enfonce le clou en faisant le lien entre la récente visite d’Emmanuel Macron à Abidjan, du 20 au 22 décembre 2019 et la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire. « De quoi les deux chefs d’Etats auraient-ils parlé selon vous ? De paix, de liberté et de développement en Afrique francophone ? Soyons sérieux ! Le cas Soro est un sujet qui sans aucun doute a été abordé et validé par le président français », a-t-il soutenu.
En outre, Benjamin Tehe fait partie de ceux qui pensent que l’Eco, la future monnaie devant succéder au franc CFA, est déjà un échec. « Le débat sur la monnaie commencera quand la France ne produira plus notre argent sur son territoire, et que nous les Africains utilisant le CFA déciderons de comment celle-ci doit être gérée », s’est-il exprimé.