Me N’ dry Claver, membre du Conseil de l’ancien chef de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, dont le procès est en cours à la Cour pénale internationale (CPI), n’est visiblement pas content de la justice ivoirienne.
Me N’Dry Claver, avocat de Blé Goudé, fustige la justice ivoirienne: Les raisons
Sollicité pour la défense des sieurs Yacouba Gbané et Barthélémy Tehin, deux journalistes ivoiriens exerçant au journal d’opposition Le Temps, et traduits devant le parquet d’Abidjan, l’avocat n’a pu défendre à ce procès la cause de ses deux clients. Me N’ dry Claver s’est vu refuser un temps de préparation qu’il a demandé à la cour pour mieux organiser les défenses des deux journalistes inculpés.
Devant la fin de non recevoir à lui opposée par le juge en charge de l’affaire, Me N’dry Claver a préféré claquer la porte non sans crier sa colère à sa sortie de cette audience. Le temps de préparation qu’il a sollicité auprès des juges, assure-t-il, est pourtant un droit constitutionnel.
«J’ai demandé au tribunal de me donné un temps de préparation pour mieux défendre mes clients; ce qui m’a été refusé. Je n’ai pas ma place dans une salle où on nie les droits de la défense », a dénoncé l’avocat.
Pour lui, la Justice ivoirienne est véritablement en train de sombrer. « Nous sommes en train de toucher le fond et je tire la sonnette d’alarme », a-t-il alerté avant d’ajouter: « Nous sommes en train d’assister à la descente de ce pays dans la jungle», a-t-il fustigé.
Les journalistes Yacouba Gbané et Barthélémy Tehin ont été condamnés à payer chacun la somme de 5 millions de FCFA après avoir été reconnus coupables de «flagrant délit de diffamation ». Les faits portent sur un titre à la Une du journal Le Temps du lundi 2 mars 2020. Le journal titrait: « Fraudes au sommet, la corruption: La Côte d’Ivoire, un Etat voyou ». Le papier est signé du journaliste Barthélémy Téhin.