Convoqué à la Préfecture de police, Dr Assoa Adou ne s’y est pas rendu à la date indiquée. Pour Guillaume Soro, il ne s’agit que d’un enlèvement orchestré contre le Secrétaire général du FPI (opposition).
Affaire Assoa Adou, Guillaume Soro évoque un enlèvement manqué
Lundi 23 mars 2020, alors que leur client a refusé de se présenter devant les autorités judiciaires pour répondre à la convocation à lui adressée, les avocats de Dr Assoa Adou sont montés au créneau pour dénoncer un vice dans la procédure ouverte contre l’opposant ivoirien en raison de ses « qualités d’ancien Député et d’ancien ministre de Monsieur ». Ils ont par ailleurs précisé que leur client devrait faire l’objet d’une procédure spéciale liée à son statut particulier.
À en croire la défense du compagnon de Laurent Gbagbo, cette procédure tient à « adresser préalablement requête au Conseil Supérieur de la Magistrature qui seul, est habilité à autoriser les poursuites ».
Guillaume Soro, lui-même visé par un mandat d’arrêt international pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’État et détournement de deniers publics, a tenu a apporter son « soutien » à l’ancien ministre des Eaux et forêts. Sur les réseaux sociaux, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) s’est ainsi indigné de cette convocation.
Le président démissionnaire de l’Assemblée nationale dénonce par ailleurs une tentative d’enlèvement du cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition). « J’apprends, catastrophé, à l’instant que M. Assoa Adou, compagnon de M. Laurent Gbagbo a échappé hier à une tentative d’enlèvement par des hommes encagoulés. Il est à nouveau convoqué », a-t-il révélé, avant d’ajouter : « La Côte d’Ivoire entre en dictature sous nos yeux. »
Guillaume Soro, faut-il le rappeler, est en rupture de ban avec le RHDP unifié. Candidat déclaré à la présidentielle de 2020, il ne cesse de dénoncer les travers du régime d’Alassane Ouattara.