Dans la nuit du dimanche 5 avril 2020, un centre de dépistage de Covid 19 en construction dans la commune de Yopougon a été détruit par des riverains. Ces habitants s’opposent à l’édification de cette structure dans leur commune. Devant ces faits, Nathalie Yamb, cadre de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), porte des accusations.
Covid 19, Nathalie Yamb fustige la gestion de l’Etat
La nouvelle s’est répandue telle une trainée de poudre. La tension est montée à Yopougon dans la nuit du dimanche 5 avril 2020.
En effet, alors que le gouvernement ivoirien a décidé de faire construire un centre de dépistage volontaire de Covid 19 dans la commune populaire de Yopougon, précisément au stade de la BAE (Brigade anti-émeute), les autorités ivoiriennes se sont heurtées à un refus catégorique de certains habitants.
Ces derniers ont saccagé le matériel de construction non sans démonter les chapiteaux qui avaient été dressés. « Suite à la manifestation de protestation des populations le dimanche 05 avril 2020 contre la construction d’un hangar de dépistage du Covid 19 au stade de l’ex-BAE de Yopougon toit rouge, les forces de Sécurité ont, après une négociation avec les manifestants, ramené le calme aux environs de 23 heures », a indiqué la direction générale de la Police nationale sur sa page Facebook.
Cependant, des manifestations ont été encore observées le lundi matin. La tension était montée d’un cran. Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’Abidjan, s’est rendu sur les lieux afin d’échanger avec les manifestants.
Pour sa part, la mairie de Yopougon précise que « l’installation des sites dans les communes n’a pour objectif de garder les malades, mais de permettre un dépistage à proximité et éviter des déplacements inutiles de patients ou autres personnes présentant des symptômes ».
Nathalie Yamb a plutôt pointé un doigt accusateur contre le gouvernement dont elle dénonce la gestion de la crise du coronavirus. Prenant le cas de la Corée du Sud où toute personne débarquant sur le sol de ce pays est mis en quarantaine pendant 15 jours, la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly a déclaré sur Twitter :
« c’est comme ça qu’on gère et pas autrement. Mais chez nous, les gouvernants ont été les premiers à diffuser la maladie et à instaurer la loi de la jungle en soustrayant leurs proches à la quarantaine et après, on vient s’étonner du comportement des populations. »
Expulsée de la Côte d’Ivoire en décembre 2019, pour « activités incompatibles avec l’intérêt national », cette proche de Mamadou Koulibaly vit actuellement en Suisse.