A moins de 5 mois des élections en Côte d’Ivoire, le journaliste-écrivain Raymond Dibi a sorti un ouvrage pour interpeller les hommes des médias sur leur responsabilité dans le bon déroulement du scrutin et la recherche de la paix.
Des acteurs des médias se confient à Raymond Dibi sur les élections en Côte d’Ivoire
« Journalistes et élections en Côte d’Ivoire ». C’est le titre du premier ouvrage de Raymond Dibi, journaliste et désormais écrivain, paru chez Lebel Editions, 2020. Dans cet ouvrage de 90 pages, l’actuel chargé de communication à la Mairie de Marcory rappelle aux journalistes le rôle joué par certains des leurs dans la récente crise ivoirienne, afin d’en tirer les leçons pour une paix durable en Côte d’Ivoire.
Préfacé par le journaliste Fernand Dedeh, Vice-président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), ce livre est riche en témoignages de journalistes et acteurs des médias. Vous y retrouverez par exemple les témoignages de Mme Awa Ehoura, ex présentatrice du journal télévisé; d’Honorat Dé Yédagne, Ex-Dg de Fraternité Matin; d’Hermann Aboa, ex présentateur vedette de l’émission Raison d’Etat, l’une des émissions la plus controversée de toute l’histoire de la RTI (Radio télévision ivoirienne).
«Ce livre permet de revisiter la crise en Côte d’Ivoire. Sous un autre angle. Les histoiriens du moment changent de costume: ils deviennent historiens tout court. Lire et relire leurs récits, leurs interrogations, leurs retours à la vie normale ou leurs vies en exil, pour comprendre et peut-être repenser l’exercice du métier, en temps de paix et en temps de crise », écrit Fernand Dedeh.
Selon qui, Raymond Dibi vient redonner aux journalistes toute leur place dans la société et surtout convaincre le journaliste lui-même, que sa boussole doit être et demeurer les règles de son métier. Pour le postfacier Clovis Séwa, journaliste et enseignant à l’ISTC Polytechnique (Institut des sciences et techniques de la communication), cet ouvrage sur les journalistes et les élections en Côte d’Ivoire, nous indique quelques pistes pour ne pas être en porte-à-faux avec les règles du journalisme.
« L’idée est que la tribune qu’offrent les médias pour animer le corps social et-forcément exacerber les différences idéologiques- ne se transforme pas en scène de pugilats destructeurs des vies et de toutes infrastructures. Bref, si nous nous en sommes écartés, nous avons le devoir de revenir à ces fondamentaux qui fixent heureusement des balises à l’hyper professionnalisme du reporter-barbouze », écrit Clovis Séwa.