La Côte d’Ivoire fait face à une menace terroriste, qui met à mal son système de défense, ces derniers temps. L’escale de deux jours du porte-hélicoptères français, Tonnerre, à Abidjan est donc une aubaine pour la marine ivoirienne de renforcer ses capacités en cette période.
Deux jours d’escale du porte-hélicoptères français Tonnerre dans les eaux ivoiriennes
Dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 juin, la localité de Kafolo, à l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, a été le théâtre d’une attaque armée, présumée terroriste, qui a causé la mort de onze militaires et un gendarme ivoiriens. Si les autorités sécuritaires sont à pied d’oeuvre pour sécuriser cette zone mitoyenne à la frontière burkinabè, il n’en demeure pas moins que la menace est toujours persistante.
C’est en cette période d’adversité que le porte-hélicoptères français Tonnerre effectue une escale, ces dimanche 21 et lundi 22 juin 2020, au large d’Abidjan, apprend-on de source proche de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire. Ce mouillage de ce bâtiment de la marine française dans la lagune Ébrié est en effet préparé en coordination avec les autorités dans le cadre de la mission Corymbe.
« La France déploie régulièrement un à deux bâtiments dans le golfe de Guinée afin de contribuer à la diminution de l’insécurité maritime et au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe de Guinée », apprend-on du communiqué y afférent, produit par la représentation diplomatique française à Abidjan.
Il s’agit par ailleurs de « conduire des interactions avec la marine ivoirienne et les forces françaises en Côte d’Ivoire » à partir d’entrainements, qui contribueront au « développement de l’interopérabilité » des deux forces.
À noter que la mission Corymbe s’inscrit dans le cadre du « processus de Yaoundé initié en 2013 par les États du golfe de Guinée » en vertu de laquelle « la France déploie régulièrement un à deux bâtiments », en soutien au « dispositif maritime français stationné au Gabon, en Côte d’Ivoire et au Sénégal » en vue de lutter contre la piraterie maritime, les narcotrafiquants, ainsi que les groupes armés terroristes qui pullulent ces dernières années dans cette vaste région maritime.