À quatre mois de la présidentielle ivoirienne, Benjamin Tehe, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), un parti politique d’opposition, sonne l’alarme. Le délégué régional à l’implantation Allemagne-Autriche met en garde contre les germes d’une crise postélectorale.
Benjamin Tehe craint une autre crise postélectorale
Proche de Mamadou Koulibaly, Benjamin Tehe est engagé pour la victoire du candidat de LIDER (Liberté et démocratie pour la République) à la présidentielle du 31 octobre 2020. Mais le délégué régional de ce parti politique chargé de l’implantation en Allemagne-Autriche pense que les conditions actuelles ne garantissent pas des élections apaisées. « Nous ne cessons de rappeler que cette CEI est illégitime, illégale et conflictuelle. Tout le processus est un fiasco total. La CEI ne pose aucune action concrète pour garantir des élections crédibles, démocratiques, transparentes et ouvert uniquement qu’aux Ivoiriens », a-t-il regretté dans une interview accordée à son service de communication.
Benjamin Tehe a clairement indiqué que le processus électoral actuellement en cours est déjà un échec, malgré la prorogation de la date d’expiration. « Même le RDR au pouvoir le sait. Le pouvoir en place le sait très bien. Tous les ingrédients d’une crise sont déjà réunis, et c’est bien triste de le dire ainsi. Pourquoi imposer ce supplice aux Ivoiriens, après tant d’années de traumatisme ? », a-t-il cherché à comprendre.
À propos de l’enrôlement, l’homme politique a laissé entendre qu’en Allemagne, c’est un véritable fiasco. « C’est déplorable de voir des Ivoiriens se faire enrôler à domicile et plusieurs autres citoyens faire le pied de grue des jours et ne pas figurer sur la liste électorale », a renchéri Benjamin Tehe. Il n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur sur l’ambassadeur Philippe Mangou, qui « trouve le moyen d’annuler deux lieux d’enrôlement sur trois qui existaient, anéantissant ainsi les chances de tous ces Ivoiriens qui voulaient s’inscrire sur la liste. Tout est concentré à Berlin comme si tous les Ivoiriens devraient y déménager ».