Ibrahim Coulibaly Kuibiert, président de la Commission électorale indépendante (CEI), a apporté la réplique aux pourfendeurs du système du parrainage citoyen, instauré comme critère d’éligibilité pour la candidature au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain.
Parrainage citoyen: La réplique de Coulibaly Kuibiert à Mamadou Koulibaly et autres
Le premier responsable de l’institution en charge de la conduite du processus électoral était l’invité, mardi 4 août 2020, d’un Press-club organisé par l’Union des nationale journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI). À la maison de la presse du Plateau où s’est tenu ce rendez-vous, le président de la CEI a essayé d’apaiser les inquiétudes qui pèsent sur la bonne conduite du processus électoral. Notamment la question du système de parrainage citoyen perçu par certains soupirants au fauteuil présidentiel comme « une invention qui a pour but d’éliminer de la course certains candidats ».
«Ce n’est pas prévu du tout par la constitution. C’est une invention pour éliminer des candidats. La condition selon laquelle on doit trouver des citoyens pour parrainer les candidats viole la constitution. Or normalement, le décret de M. Ouattara doit respecter le code électoral et le code électoral lui-même doit respecter la constitution », déclarait début juillet Mamadou Koulibaly, candidat déclaré du parti LIDER.
À ces critiques, Coulibaly Kuibiert s’est voulu on ne peut plus clair. « Le parrainage n’est pas fait pour éliminer qui que ce soit. Ce sont des conditions et il faut s’y plier », a-t-il indiqué. Il rappelle que l’instauration du système de parrainage citoyen comme critère d’éligibilité, n’est pas une « invention » mais une décision prise de commun accord par les acteurs politiques ivoiriens au terme du second round du dialogue politique conduit entre janvier et juin 2020 par le défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Selon le président de la CEI, le parrainage citoyen a pour but de s’assurer de l’assise au plan national du candidat à la candidature à l’élection du président de la République, d’éviter les candidatures fantaisistes et de consolider la démocratie par le renforcement de la participation citoyenne. Pour faire acte de candidature, il faudra collecter obligatoirement 1 % de l’électorat dans au moins 17 régions et districts de Côte d’Ivoire.