Alassane Ouattara candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020. La nouvelle a été annoncée par le chef de l’Etat en personne, jeudi 6 août 2020, dans son discours d’avant la célébration de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Pascal Affi N’guessan, opposant ivoirien, a vivement critiqué la volte-face du président de la République, qui avait promis de ne pas briguer un 3e mandat.
Ouattara candidat, Affi N’guessan sort les griffes
Le président Ouattara candidat. Il a répondu favorablement à l’appel du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui lui demandait de revenir dans l’arène politique suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly. En effet, avec la disparition du Premier ministre ivoirien, mercredi 8 juillet 2020, le parti au pouvoir a perdu son candidat à la présidentielle d’octobre.
« Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a indiqué le chef de l’Etat.
Apprenant la nouvelle de la candidature d’Alassane Ouattara, Pascal Affi N’guessan a exprimé sa « consternation devant la volte-face » du chef de file du RHDP. « Il choisit l’anniversaire de notre indépendance pour trahir sa parole donnée au peuple ivoirien et bafouer nos institutions, dont il est le garant. Cette décision est une insulte à tous les démocrates », a commenté le président légal du Front populaire ivoirien sur son compte Twitter.
Pour l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo, « cette décision déshonore son auteur. Notre chère Côte d’Ivoire est une fois encore malheureusement un contre-exemple pour toute l’Afrique. Elle donne à la communauté internationale l’image d’un pays en pleine régression ». Le député de Bongouanou est convaincu que sa victoire à la présidentielle « permettra de bâtir une démocratie réelle, mature et inclusive dans laquelle il n’y aura pas d’homme supposé providentiel, mais des présidents au service du peuple qui se passeront tranquillement le flambeau à l’issue d’élections apaisées ».