À l’approche de l’élection présidentielle de 2020, les acteurs politiques ne cessent de soupeser. Soro Guillaume (GPS) et Mamadou Touré (RHDP) n’ont pas manqué de s’envoyer mutuellement des piques.
Soro Guillaume et Mamadou Touré, comme du berger à la bergère
Soro Guillaume a été contraint de démissionner de son poste de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire à cause de son refus d’adhérer au RHDP unifié. Et depuis, l’ancien chef du Parlement est tombé en disgrâce auprès de ses anciens compagnons de la majorité présidentielle. Candidat annoncé au scrutin du 31 octobre prochain, le Président de Générations et peuples solidaires (GPS) vit cependant en exil et il a été radié de la liste électorale à la suite de sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement par la justice ivoirienne dans une affaire de « recel de détournement de deniers publics ».
Sur le Journal de Dimanche (JDD), Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Porte-parole adjoint du Gouvernement n’a pas manqué de traiter l’ancien chef rebelle d’« affabulateur ». Et, reprenant les propos de l’ancien président Laurent Gbagbo, le porte-parole adjoint du RHDP a déclaré qu’il « doit tout aux armes ». La réponse à cette pique ne s’est pas fait longtemps attendre, car Soro Kigbafori Guillaume a aussitôt répondu sur son compte Twitter : « Je n’ai point de temps à m’occuper des MARMITONS. Les trois pelés et un tondu ne m’intéressent pas. »
À deux mois de l’élection présidentielle de 2020, la tension politique est montée d’un cran en Côte d’Ivoire. Après l’annonce d’Alassane Ouattara de rempiler pour un autre mandat, l’opposition ivoirienne est descendue dans la rue pour dénoncer un « viol de la Constitution ». Les échauffourées qui s’en sont suivi ont causé plusieurs morts, des blessés et d’importants dégâts matériels, ainsi que des arrestations d’opposants. Les Ivoiriens redoutent toutefois que leur pays ne retombe dans les travers du passé.