Invité de RFI vendredi 4 septembre 2020, Mamadou Touré, cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’Alassane Ouattara, a sorti les griffes contre l’opposition ivoirienne. Le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes a littéralement craché sur les adversaires du parti au pouvoir.
Mamadou Touré sans pitié pour l’opposition
En Côte d’Ivoire, les adversaires politiques d’Alassane Ouattara ne veulent pas entendre parler d’un 3e mandat du chef de l’État. Dès l’annonce du président ivoirien de se porter candidat à sa propre succession en octobre prochain, des voix se sont élevées pour dénoncer une violation de la Constitution. Henri Konan Bédié, ancien allié de Ouattara au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, aujourd’hui opposé à son « frère cadet », a crié son désaccord.
« Il faut pour cela interroger la Constitution, la loi fondamentale qui régit la Côte d’Ivoire. En son article 55, c’est la limitation des mandats. Il n’y a pas de 3e mandat en Côte d’Ivoire. Or Alassane Ouattara, depuis qu’il a accédé au pouvoir, a fait ses deux mandats. Par conséquent, il n’a pas droit à un 3e mandat », a déclaré le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire dans une interview accordée à France 24 en juillet 2020.
Pour Mamadou Touré, responsable au sein du RHDP, l’opposition ivoirienne manque d’arguments. Interrogé par nos confrères de RFI vendredi 4 septembre, le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes a soutenu que « l’opposition attise la haine tribale » et « essaie d’opposer les communautés entre elles ». Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien a ajouté que « c’est une régression vers l’ivoirité », avant de laisser entendre que « cette opposition n’a aucune offre politique, aucune proposition concrète » à proposer aux populations.
Au cours de son intervention, Mamadou Touré a refusé toute forme de subterfuge de l’opposition visant à aboutir à une transition en Côte d’Ivoire. À propos des candidatures de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, il précise que « les questions des candidatures sont réglées par la loi et par les institutions en charge des élections, notamment la Commission électorale indépendante (CEI, NDLR) et le Conseil constitutionnel.