Guillaume Soro se veut de plus en plus alarmant à l’approche de l’élection présidentielle de 2020. L’ancien chef rebelle, estimant que les ingrédients d’un génocide sont bien réunis en Côte d’Ivoire, appelle l’ONU à la rescousse pour éviter un autre Rwanda.
Guillaume Soro veut éviter un Rwanda bis en Côte d’Ivoire
Les Ivoiriens sont appelés aux urnes, le 31 octobre 2020, pour se choisir un nouveau Président de la République. Quatre candidats sont en lice pour ce scrutin crucial qui suscite d’ores et déjà des passions.
Il s’agit d’Alassane Ouattara, le Président sortant qui rempile pour un 3e mandat, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin. Si le premier et le dernier cités sont en pleine campagne, ce n’est pas le cas pour le président du PDCI et celui du FPI, qui ont lancé un mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif.
L’opposition conteste en effet la candidature du président Ouattara et l’appelle à se retirer de la course à la Magistrature suprême. Aussi, suivant le mot d’ordre lancé, de nombreuses manifestations ont cours à travers plusieurs localités ivoiriennes, notamment Bongouanou et Dabou où la tension est encore perceptible.
Des affrontements intercommunautaires entre proches du pouvoir et ceux de l’opposition, ont occasionné des morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels.
Face à ce climat délétère où des populations continuent de se regarder en chiens de faïence, Guillaume Soro a donné l’alerte dans un tweet publié, sur son compte officiel, ce vendredi. « Le spectre du génocide rwandais plane sur la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, avant d’interpeller les Nations unies :
« L’ONU va-t-elle commettre à deux reprises la même faute ? Agissez maintenant. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. »
Puis, il ajoute : « Le bilan est lourd. 70 morts déjà. La Côte d’Ivoire glisse dangereusement dans la guerre civile. Des milices ont été formées, en marge de l’armée, par @AOuattara_PRCI et massacrent les opposants au 3ème mandat. Hélas tout le monde détourne les Yeux comme hier au #Rwanda. »
À huit jours de l’élection présidentielle de 2020, la tension est à son comble en Côte d’Ivoire. Les acteurs politiques peinent jusque-là à accorder leurs violons en dépit de la présence des missions de l’ONU, l’UA et la CEDEAO.