Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, et les responsables de l’opposition politique ivoirienne, reçu dimanche la visite des ambassadeurs français et américains, résidant en Côte d’Ivoire.
Mamadou Traoré révèle le contenu des échanges entre Bédié et les ambassadeurs français et américain
Le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, s’est tenu dans un climat de « violence généralisée », occasionnant des morts et des blessés.
L’opposition qui a lancé un appel au « boycott actif » du scrutin, fait état d’au moins une douzaine de morts et d’importants dégâts matériels pour la seule journée du samedi 31 octobre.
Aussi, a-t-elle indiqué qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats qui sortiront de cette « parodie d’élection». C’est dans ce contexte qu’elle a reçu la visite remarquée des ambassadeurs français, Jean Christophe Belliard, et américain, Sir Richard K. Bell.
« N’oublions pas que c’est juste après la rencontre entre Bédié et l’ambassadeur de France et celui des États-Unis qu’Affi Nguessan, le porte parole de l’opposition, a fait sa déclaration appelant à une transition car ne reconnaissant plus l’autorité et la légitimité du gourou du Restaurant (Alassane Ouattara) », croit savoir Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro.
Pur lui, cette visite n’est pas anodine. Dans une publication sur les réseaux sociaux, Mamadou Traoré pense que ces diplomates ont pu se rendre compte, grâce à leurs agents déployés sur le terrain, des graves irrégularités qui ont émaillé le processus électoral.
« Les ambassadeurs ont constaté, à partir de leurs services secrets, que les résultats donnés par la CEI ne reflètent pas la réalité du terrain. Ils ont vu, comme tout le monde, à travers des vidéos et des rapports, qu’il n’y a pas eu de vote dans beaucoup de localités et il y a eu bourrage d’urnes », révèle le cadre de GPS.
« Bref, ils ont constaté que le gourou du Restaurant a perdu sa légitimité et que s’il se maintient au pouvoir dans ces conditions, le pays va connaître des troubles qui risquent de gêner leurs intérêts en Côte d’Ivoire et ceux des occidentaux », poursuit l’ex-cadre de la rébellion des Forces nouvelles.