Samba David, le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, s’insurge contre la « partialité » de la justice ivoirienne dans la conduite des enquêtes relatives aux tragiques évènements survenus avant, pendant et après le scrutin présidentiel du samedi 31 octobre 2020.
Samba David: « Nous exigeons que la justice soit au service de tous les Ivoiriens et non de privilégiés»
Plus de 85 morts et 484 blessés ont été officiellement enregistrés après les violences électorales liées à la dernière élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Les autorités ivoiriennes avaient dès le lendemain de ces tragiques évènements, annoncé l’ouverture d’une enquête censée situer les responsabilités afin de traduire les éventuels auteurs des « atrocités » devant les tribunaux.
Dans un communiqué rendu public, le week-end, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Adou Richard Christophe, a annoncé l’arrestation de 98 personnes et la saisine de 44 téléphones pour enquête suite à la découverte du présumé «corps calciné » de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme disparu fin octobre lors des violences électorales au centre de la Côte d’Ivoire.
En réaction à cette annonce, Samba David est monté au créneau pour dénoncer la célérité avec laquelle ces personnes ont été arrêtées, avant même l’ouverture d’une enquête digne. « Nous dénonçons le fait que dans certains cas, des personnes soient précipitamment arrêtées avant l’ouverture de l’enquête et dans d’autres cas tels que l’assassinat de plus d’une centaine de manifestants aux mains nues, aucune interpellation ne soit annoncée », s’est insurgé Samba David.
« Le cas le plus flagrant qui suscite notre indignation est celui du jeune décapité (à Daoukro, fief du président du PDCI-RDA), dont les images des bourreaux pullulent la toile», a-t-il poursuivi. Puis le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire, d’ajouter : « Nous exigeons que la justice soit au service de tous les Ivoiriens et non de privilégiés et de contribuer à la paix et la réconciliation par une justice juste ».