Activement recherché par les autorités ivoiriennes, Pascal Affi N’guessan a été appréhendé dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre 2020. Les avocats de l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, par ailleurs porte-parole du Conseil national de transition (CNT), ont très tôt dénoncé l’impossibilité pour eux de rencontrer leur client. Mais deux semaines après l’arrestation du député de Bongouanou, l’une de ses proches annonce une bonne nouvelle.
Affi N’guessan a rencontré l’un de ses avocats
Pascal Affi N’guessan a refusé de prendre part à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre 2020. Candidat du Front populaire ivoirien (FPI), l’opposant ivoirien, dont la candidature a été retenue par le Conseil constitutionnel, est farouchement opposé au 3e mandat d’Alassane Ouattara. Aux côtés d’ Henri Konan Bédié, le député de Bongouanou avait annoncé la création du Conseil national de transition qui a pour mission de mettre en place un gouvernement de transition, de préparer l’organisation d’élections crédibles, transparentes et inclusives, mais également de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive dans le pays. C’était le lundi 2 novembre 2020.
Entre temps, la Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle au premier tour. La victoire du candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été confirmée par le Conseil constitutionnel le 9 novembre. Mais pour Affi N’guessan et l’opposition ivoirienne, Alassane Ouattara n’est plus le président de la République et une transition politique dirigée par Henri Konan Bédié s’impose.
Adou Richard a vivement dénoncé ce projet mené par l’opposition ivoirienne. « À l’analyse, tous les actes perpétrés et commandités par les promoteurs de cet organe avaient pour finalité d’attenter à l’autorité de l’État afin de parvenir au renversement des institutions de la République. Ces actes sont constitutifs d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national », a déclaré le procureur de la République au cours d’une conférence de presse le vendredi 6 novembre.
Activement recherché, Affi N’guessan a été mis aux arrêts dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre à Akoupé, à quelques kilomètres d’Abidjan. Les avocats du porte-parole du CNT qui affirmaient ne pas avoir accès à leur client dénonçaient une dictature du pouvoir. Mais selon Geneviève Goëtzinger, proche du député ivoirien, l’un de ses avocats a échangé avec lui récemment.
« Une avocate a enfin pu le rencontrer après 14 jours de détention. C’est le procureur qui a choisi, au sein du collectif d’avocats celle qu’il autorisait à voir @p_affi. Au mépris une fois encore du code de procédure pénale. Nous n’en sommes plus à une forfaiture près », a-t-elle écrit sur Twitter.