Maurice Kakou Guikahué croupit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis le vendredi 6 novembre 2020. Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a été interpellé au domicile d’Henri Konan Bédié le mardi 2 novembre. Ses parents ont adressé un message au président de la République Alassane Ouattara.
Les parents de Guikahué réclament sa liberté
Quand Henri Konan Bédié défie Alassane Ouattara en créant le Conseil national de transition (CNT), il bénéficie du soutien sans contexte de Maurice Kakou Guikahué, son fidèle compagnon. Le président du PDCI conduit l’opposition ivoirienne qui n’accorde aucune légitimité au chef de l’État et rejette les résultats du scrutin présidentiel du samedi 31 octobre.
La Commission électorale indépendante (CEI), conduite par Ibrahime Coulibaly Kuibiert, annonce la victoire du candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Mais les adversaires politiques de Ouattara ne l’entendent pas de cette oreille. Lundi 2 novembre, par la voix de Pascal Affi N’guessan, ils avaient déjà mis sur pied le Conseil national de transition.
Devant l’attitude de ses adversaires, Alassane Ouattara a choisi de ne pas faiblir. Le mardi 3 novembre, des éléments de la CRS et du GMI débarquent à la résidence d’Henri Konan Bédié sise à Cocody. Maurice Kakou Guikahué, N’dri Kouadio Pierre Narcisse, le directeur de cabinet du « sphinx » de Daoukro, le sénateur Bassy Koffi, Seri Bi N’guessan Privat, le secrétaire exécutif du PDCI en charge des délégations, et Mme Yapo Valérie, membre du secrétariat exécutif du plus vieux parti politique ivoirien, sont mis aux arrêts.
Seri Bi N’guessan, Bassy Koffi et Valérie Yapo ont été remis en liberté, mais Maurice Kakou Guikahué est toujours détenu derrière les barreaux. Dans le village de Dikouéhipalégnoa, dont est originaire l’ex-ministre de la Santé, c’est la tristesse. Selon le quotidien Notre Voie, les parents de Guikahué ont du mal à comprendre le traitement qui lui est infligé.
« Le ministre Maurice Kakou Guikahué est notre fils à tous. Nous avons très mal de le savoir en prison et loin de nous. Nous prions pour qu’il recouvre la liberté le plus vite possible. Nous lui demandons de prendre courage et que Dieu a sa main sur lui », a déclaré Gnahoua Juliette, la présidente des femmes dudit village dont les propos sont repris par notre confrère. À en croire les jeunes du village, « pour ce que Guikahué a fait pour Ouattara, il ne mérite pas ça. Dans la vie, quand on veut agir contre une personne, on doit penser au passé, penser à ce que la personne a fait en notre faveur ».