Proche de Guillaume Soro, Hervé Coulibaly, secrétaire général du Rassemblement des générations et peuples et solidaires (R-GPS), prédit que l’opposition ressortira « disloquée » des prochaines élections législatives.
«Vous verrez après le 6 mars, les regrets de la classe qui a trahi le peuple » (proche de Guillaume Soro)
Dans une interview accordée à Lemediacitoyen, Hervé Coulibaly, secrétaire général du Rassemblement des générations et peuples solidaires (GPS), s’inquiète que la participation de l’opposition aux élections législatives du samedi 6 mars 2020, ne soit un gros échec pour celle-ci. « Nous croyons que cette opposition déjà divisée, sortira plus disloquée », dit-il.
Pour lui, une majorité, même acquise par l’opposition au soir de ces élections, ne lui sera d’aucune utilité d’autant plus que l’exécutif peut conduire les affaires du pays par ordonnance. « Nous devons plutôt travailler à repositionner cette institution (l’Assemblée nationale) et à lui permettre de jouer son rôle dans le processus démocratique. Et ce n’est pas en participant à ces élections que nous offrirons cette crédibilité à notre nation », pressent Hervé Coulibaly.
Le proche de Guillaume Soro est catégorique: « Aller à ces élections politiques est une haute trahison du peuple ivoirien. Koffi Toussaint et tous les autres disparus du fait du mot d’ordre de désobéissance civile, sont morts pour rien », s’indigne-t-il. Presque trois mois après le déroulement du scrutin présidentiel qui a vu la réélection du président Alassane Ouattara, Hervé Coulibaly continue de dénoncer la non prise en compte par le pouvoir, des principales revendications de l’opposition, relatives à l’organisation pratique des élections.
«La CEI est intacte. Le listing électoral est intact. Le conseil constitutionnel est intact. Qu’espèrent ceux qui vont aux élections? », s’est-il interrogé avant de poursuivre : « Si le RHDP respecte sa ligne de départ qui consiste à fouler aux pieds les fondamentaux de la démocratie, une partie de l’opposition se déculotte pour rien. Vous verrez après le 6 mars, les regrets de la classe qui a trahi le peuple », a-t-il prévenu.