Copa Barry est considéré comme le véritable héros de la consécration des Eléphants de Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 en Guinée Équatoriale. Mais le gardien ivoirien est passé tout près de manquer la compétition. Que s’est-il réellement passé ?
Copa Barry: « Les soupirs des supporters m’ont donné froid dans le dos »
Dimanche 8 février 2015, la sélection nationale ivoirienne a connu son second sacre continental, après celui de 1992, en remportant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) devant le Ghana. L’épreuve fatidique des tirs au but a été favorable aux poulains d’Hervé Renard (9 tirs au but contre 8). Copa Barry a sorti le grand jeu en stoppant le tir du gardien ghanéen avant de transformer le sien. Le portier ivoirien disputait son premier match de la compétition.
En réalité, Hervé Renard avait préféré Sylvain Gbohouo à Copa Barry. Six ans après la consécration des Éléphants, l’ex-gardien de l’Asec fait des révélations. « J’aurais pu ne pas être présent à la CAN 2015. Le coach Hervé Renard l’a lui-même confirmé dans une interview. Je me rappellerai toujours de ce soir de décembre 2014 où il m’a appelé pour me dire que par respect pour mon statut de cadre de l’équipe, il tenait à m’informer que Sylvain Gbohouo sera son N°1 à la CAN. Il ajoute : « Si tu veux tu viens, si tu ne viens pas je comprendrai. Mais il faut une réponse maintenant. » Je lui ai demandé un moment de réflexion », a écrit Copa Barry sur les réseaux sociaux.
Copa Barry face à un gros dilemme
Pour Boubacar Barry « Copa », le choix le plus facile pour lui aurait été de ne pas participer à la CAN 2015, non pas parce qu’il ne voulait pas Sylvain Gbohouo soit titularisé. Mais l’ancien gardien de Rennes avait compris qu’il n’était pas indispensable. « Au bout de quelques minutes, je l’ai rappelé pour lui signifier que je viens. Pour moi la patrie passait avant tout. Je savais qu’en partant à la CAN, je perdrais ma place de titulaire dans mon club comme ils me l’ont signifié et qu’en sélection ma place de titulaire était perdue d’avance », se souvient Copa Barry.
Il faut dire que les supporters ivoiriens avaient clairement exprimé leurs craintes à la sélection de Copa lors de la finale contre le Ghana. « Les soupirs des supporters m’ont donné froid dans le dos. Même si j’essayais de garder la tête haute, j’étais atteint au plus profond de moi au point d’écourter les 25 min d’échauffement à 10 min », poursuit le portier ivoirien. Finalement, Copa Barry a été le héros de la consécration des Éléphants.