À l’approche des élections régionales et municipales prévues le 2 septembre 2023, l’ OIDH (Observatoire ivoirien des droits de l’homme) épingle la CEI ( Commission électorale indépendante).
Côte d’Ivoire : Ce que l’ OIDH reproche à la CEI
Dans un communiqué officiel consulté par Afriquesur7, l’OIDH n’hésite pas à dénoncer l’impartialité de la Commission électorale indépendante. En effet, selon l’observatoire, l’institution dirigée par Ibrahima Coulibaly Kuibiert a « déjà fait l’objet de polémique autour de sa composition ces dernières années, notamment sur les points de son indépendance bet son impartialité ».
« Sur les caractères suscités, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dans son arrêt rendu le 18 décembre 2016, faisant obligation à l’État de Côte d’Ivoire, défendeur, de « créer un organe électoral indépendant et impartial ». Sa composition actuelle, malgré les discussions autour, demeure majoritairement faite d’acteurs politiques, donc partiaux », peut-on lire dans la note.
L’observatoire ivoirien en veut pour preuve des commissaires émanant de partis politiques qui continuent d’être désignés. Par décret présidentiel du 15 février 2023, d’autres acteurs politiques ont fait leur entrée au sein de la Commission Clectorale Indépendante, mentionne l’OIDH pour qui les exigences d’impartialité et d’indépendance de la CEI, gage de la confiance dans le contrat social électoral, ne sont toujours pas remplies.
L’ OIDH fait comprendre qu’alors que le débat sur la CEI ne devrait pas être clos, et au moment où on part à des élections avec la CEI, dans sa mouture actuelle, des actes potentiellement porteurs de conflits, devraient être évités.