Le dimanche 30 juillet 2023, la CEDEAO a convoqué un sommet extraordinaire pour discuter de la situation conflictuelle au Niger, suite au renversement du président Mohamed Bazoum par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNPS). Le CNPS a averti la CEDEAO de son intention de défendre la patrie contre tout « plan d’agression » prévu par l’institution régionale. Alors que les pourparlers étaient initialement envisagés, la question maintenant est de savoir si la CEDEAO devrait opter pour une intervention militaire pour résoudre cette crise délicate.
Niger : impasse entre la CEDEAO et les putschistes, négociation ou intervention militaire ?
Le Niger traverse actuellement une période tumultueuse depuis le coup d’État perpétré par le CNPS qui a renversé le gouvernement élu de Mohamed Bazoum. Face à cette situation critique, la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) cherche à intervenir pour restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays. Cependant, les putschistes refusent catégoriquement toute intervention militaire et sont déterminés à défendre leur action. Entre négociation et intervention armée, la CEDEAO doit désormais choisir la meilleure option pour résoudre cette crise.
La position des putschistes nigeriens
Le CNPS, dirigé par le général Abdourahamane Tchiani, a fermement exprimé son opposition à toute intervention militaire de la CEDEAO. Ils considèrent toute initiative de ce type comme une « agression » contre la souveraineté du Niger. Le porte-parole des putschistes a réaffirmé leur détermination à défendre leur patrie, laissant peu de place à la négociation avec l’institution régionale sur la possibilité de ramener Mohamed Bazoum au pouvoir.
Les options de la CEDEAO
Initialement, la CEDEAO avait envisagé des pourparlers avec les putschistes pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise. Le président du Bénin, Patrice Talon, avait été désigné pour mener cette mission de médiation. Cependant, cette approche a été mise en suspens à la suite des déclarations du CNPS concernant sa volonté de s’opposer à tout plan d’intervention militaire.
Le sommet extraordinaire de la CEDEAO vise désormais à décider de la forme que prendra son intervention dans la résolution de la crise au Niger. Cette réunion cruciale réunira les Chefs d’État de la région et se penchera sur les options possibles, malgré l’histoire mitigée de la CEDEAO en matière de négociation avec des putschistes.