En Algérie, le phénomène de la spéculation a atteint une proportion vertigineuse ces dernières années surtout avec l’apparition de la Covid-19 avec ses conséquences dévastatrices sur l’économie nationale .Les pouvoirs publics, mûs par une volonté d’établir la transparence dans plusieurs secteurs, ont lancé une guerre contre ce fléau.
Algérie: Le phénomène de la spéculation a atteint un niveau insoupçonné
Quand la pénurie s’installe dans un pays, la spéculation s’impose naturellement et l’Algérie n’échappe pas à cette triste réalité. Mais dans cette nation du Maghreb, les autorités ont pris le problème à cœur et ont lancé une vaste opération anti-spéculation pour traquer les esprits véreux qui se donnent le malin plaisir de passer outre les mesures fortes et les dispositions particulières prises par les autorités afin de maintenir une stabilité des prix.
Au sommet de l’Etat, le président Abdelmadjid Tebboune a fait de ce combat contre la corruption et la spéculation, son cheval de bataille et a instruit son premier ministre Aïmene Benabderrahmane de lancer la mobilisation générale contre ce fléau qui fragilise le tissu social.
Le chef du gouvernement dans la dynamique de la lutte contre ce fléau, avait pris l’engagement de frapper « d’une main de fer» ceux qui s’en prennent à «l’alimentation des Algériens» et pour le moins que l’on puisse dire, cet engagement est en train d’être concrétisé par des actes forts et cohérents.
Ainsi, très récemment, les pouvoirs publics algériens ont durci l’arsenal juridique afin de dissuader les éventuels spéculateurs de commettre ces actes répréhensibles. Le renforcement de ce cadre légal contre le phénomène de la spéculation s’est caractérisé notamment par l’adoption d’une loi extrêmement répressive depuis fin 2021 contre les éventuels coupables. Ces derniers risquent jusqu’à 30 ans de prison de ferme s’ils sont reconnus coupables.
La justice monte au créneau pour endiguer le fléau
Les engagements pris par les autorités algériennes se matérialisent par d’autres actes concrets. Dans ce sens, le procureur de la République du parquet de Sidi M’hamed a fait état de 30 inculpations pour des faits de spéculation dans huit wilayas, les 25 prévenus sont derrière les barreaux, a fait savoir mercredi 12 octobre 2022, le site TSA.
Dans la ville d’ Amizour (Béjaia), un commerçant a écopé de 10 ans de prison ferme pour détournement de semoule subventionnée par l’Etat.
Par ailleurs au terme d’une investigation sur la pénurie et la spéculation sur l’huile de table, la Gendarmerie nationale a mis la main sur trois opérateurs économiques à Batna, a fait savoir mardi 11 octobre un communiqué du parquet du tribunal de la localité. Ces prévenus devront faire face à plusieurs chefs d’accusations notamment : d’évasion fiscale, d’émission de fausses factures pour la spéculation illicite sur l’huile de table.